Problème Foncier au Mali : La mésaventure de San Zou dit Sankè

L’opérateur économique Zoumana Traoré, Patron de la société Sanké Transport, un homme bien connu dans le milieu des hydrocarbures, doit se battre contre une nouvelle race de spéculateurs fonciers aussi forts qu’imprévisibles. Des individus membres d’une famille Traoré, revendiquant des liens de parenté avec les Touré de Bamako, rendent la vie dure à l’opérateur économique. Tout cela sur fond de crise autour d’une parcelle située en commune 2 du District de Bamako. L’histoire a commencé courant année 2000 soit 20 ans aujourd’hui. Et San Zou y a laissé plein de plumes.

A l’époque, Zoumana Traoré devient propriétaire de quatre parcelles au quartier Hippodrome. Il s’acquitte de tous les droits et obtient les titres sur lesdites parcelles. Le Titre Foncier 695 est l’une de ses parcelles en commune 2. Malgré, ces titres fonciers, Sieur Zoumana Traoré constate l’occupation de sa parcelle par des inconnus, notamment la parcelle faisant l’objet de titre foncier N°695.

Interpellées, ces personnes diront avoir été installées par la famille Traoré. Zoumana Traoré tente alors de les expulser mais un certain Cheicknè Traoré, soutenu par un Ibrahim Touré propose un arrangement à l’amiable.

Le représentant de la famille Traoré Cheicknè Traoré assisté de son témoin Ibrahim Touré de la famille fondatrice, propose à Zoumana Traoré de payer la somme  de 6 millions CFA contre lequel, les deux familles (les Traoré et les Touré) s’engageront à renoncer irrévocablement à toute réclamation ou action sur lesdites parcelles. Mieux, ils s’engagent à prémunir Zoumana Traoré de tout trouble de jouissance sur  la parcelle faisant l’objet de litige.

Zoumana Traoré accepte ce règlement. Il remet un chèque de 6 millions à Cheicknè Traoré de la famille Traoré, ayant pour témoin Ibrahim Touré de la famille fondatrice Touré.

Pour faire valoir ce versement, Cheicknè Traoré et son témoin Ibrahim Touré délivrent une attestation en date du 27 avril 2006.

De cette date à aujourd’hui, soit plus de 14 ans, les choses ont pris une dimension plus compliquée pour Zoumana Traore.

En effet, quelques mois après, Zoumana est surpris de recevoir la visite d’autres proches de cette famille Traoré pour lui réclamer de l’argent. Pour éviter tout problème, Zoumana accepte le jeu et verse plusieurs millions à ses personnes.

Le racket a ainsi continué jusqu’à atteindre un montant global de 21 millions de nos francs.

Pour arrêter le chantage qui n’a que trop duré, Zoumana Traoré porte plainte devant le tribunal de la commune 2.

A l’audience du 27 décembre 2017, les occupants pourtant cités à comparaitre ne se présentent pas. Zoumana Traoré, par l’entremise de son avocat Maitre Lamissa Coulibaly, fournit la copie du titre foncier en cause, les procès-verbaux de constat et la sommation de l’huissier.

A l’issu des débats, le tribunal de la commune 2 a ordonné l’expulsion des nommés Mamadi Camara, Youssouf Camara, Bourama Camara, Seydou Bengaly, Aboudou Touré Lassana Berthé, Lasina Coulibaly, Gouro Bocoum et Badian Cissokon dit Vieux.

Depuis le 5 janvier 2018,  par l’entremise de l’Étude de maitre Moussa Berthe huissier commissaire de justice, Zoumana Traoré justifie l’inapplication de cette décision de justice, qui est restée sans suite voilà bientôt 2 ans. Pis, les squatteurs se sont permis des constructions sur les lieux, toutes choses constatées par l’étude de maitre Moussa Berthe.

Dans ce mic mac, les squatteurs jettent leur dévolu sur la désinformation et tentent de se faire passer pour les victimes dans cette affaire.

Cependant, des points d’ombre jalonnent leurs agissements. Il s’agit de savoir pourquoi ceux qui se disent victimes n’ont pas apporté la preuve de cela, ne serait-ce que montrer le titre foncier qui leur donne le droit de propriété sur le terrain. Et surtout pourquoi avoir dit que San zou a refusé des rencontres alors que Cheicknè Traoré et son témoin Ibrahim Touré ont récupéré au nom de la famille, un chèque d’un montant de 6 millions de FCFA, depuis la date du 27 avril 2006, soit plus de 14 ans.

Par ailleurs il est important de noter qu’il existe 80 titres fonciers dans cette zone en commune 2. Sur les 80 titres, seulement 4 appartiennent à San Zou et les 76 titres sont pour autres.

Ce phénomène de malversation foncière est un mal qui gangrène notre société et il fait le malheur des milliers de propriétaires fonciers, qui sont comme démunis face à ces spéculateurs d’un autre acabit, qui n’ont autre dessein que d’empêcher par tous les moyens les honnêtes citoyens d’investir pour le bonheur du pays,

A KENE

 

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