Mali : La culture du chanvre indien industriel, une affaire déjà close

L’autorisation de la culture du chanvre indien industriel au Mali à des fins médicinales n’est qu’un vieux souvenir.  Les graves dysfonctionnements constatés çà et là dans sa mise en œuvre, ont alerté l’Etat du Mali sur l’imminence d’un débordement. Le ministre général Salif Traoré a décidé de tout arrêter.

Voyons plus clair !

La loi, au Mali, en conformité avec la Convention de Genève sur les Stupéfiants ratifiée par le Mali, permet d’autoriser la culture de cannabis industriel, sous la forme d’une culture encadrée. C’est sur cette base légale que, par décision n° 141/MSPC-SG du 28 février 2017, la culture du chanvre industriel à des fins médicales avait été autorisée au Mali sur la base d’un cahier de charges.

Ce cahier de charge, en son article 3, stipule que la culture du chanvre industriel à des fins médicales se caractérise par la collecte des graines, feuilles, fleurs et autres dérivés à travers deux exigences que sont :

– les feuilles, fleurs, graines et autres dérivés sont exclusivement destinés à l’exploitation pour des fins médicales.

– la méthode de culture permettant d’assurer le contrôle du processus, la collecte du produit final et le traitement approprié des déchets.

La délivrance d’une autorisation de culture et d’exploitation du chanvre industriel à la Société ARICAN SEEDS-SARL a été subordonnée au respect des obligations contenues dans ledit cahier de charge.

En outre, l’article 8 du cahier de charge précise que l’Etat malien s’engage à travers la Direction de l’Office Central des Stupéfiants (OCS) à mettre en place une Commission habilitée à surveiller les opérations de culture et d’exploitation du chanvre industriel.

L’autorisation ainsi délivrée devait aboutir à la production de produits de synthèse à des fins médicinales. La décision n° 2018-249/MSPC-SG, y avait apporté des modifications.

Au sens du cahier de charges, la structure d’exploitation du chanvre industriel devrait faire l’objet d’inspections régulières dans le but de veiller aux normes établies. Toute chose confiée à la Direction de l’Office Central des Stupéfiants qui, sous le mandat de l’Etat du Mali, est autorisée à effectuer des missions d’inspection ordinaires sur les opérations de culture et de production du chanvre industriel une fois par mois ; en plus des missions d’inspection inopinées.

Malgré tout, des irrégularités ont été décelées par les services techniques compétents du département de la sécurité.

Fort de ces dysfonctionnements graves et préjudiciables au crédit de notre pays, Général Salif Traoré, le Ministre de la Sécurité et de la Protection civile a jugé utile de mettre fin, sans délai, à toute activité de culture industrielle de chanvre.

Cela a été fait par la décision n°0231/MSPC-SG du 25 février 2020, portant retrait d’autorisation de culture et de production de chanvre industriel au Mali.

Voilà pourquoi, nous disons dans notre titre que cette affaire de culture de chanvre industriel au Mali, est aujourd’hui une affaire close.

La Rédaction

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