L’on se rappelle de l’assassinat du docteur Abdrahamane Kodio, promoteur d’une pharmacie sise à Kalaban Coura, par des bandits, dans la nuit du 16 au 17 juillet 2020, aux environs de 2 heures du matin.
Au moment des faits, les malfrats étaient au nombre de 5, tous lourdement armés. Après leur forfait, ils s’étaient éclipsés dans la nature. C’est ainsi que toutes les forces de sécurité ont été alertées sur demande de la hiérarchie. Et chaque unité à son niveau a aussitôt ouvert les enquêtes afin de mettre le grappin sur ces individus.
Ainsi, le 20 Juillet 2020, après avoir reçu des informations faisant état de la présence d’un présumé auteur de l’assassinat du docteur Kodio à Sebenicoro en commune IV, les éléments du commissaire divisionnaire Seydou Coulibaly alias Zarawana avec à leur tête, le très dynamique jeune commissaire, Moussé M’Baye se sont aussitôt rendus audit quartier pour alpaguer le nommé Boubacar Keita dit Floh.
Dans un premier temps, Floh avait nié les faits qui lui sont reprochés.
C’est suite à un interrogatoire serré des enquêteurs, que Floh finira par les reconnaître.
Une fouille a permis de retrouver dans sa chambre, les habits et les chaussures avec lesquels il faisait ses opérations.
De file à aiguille, Floh a dénoncé deux autres de ses acolytes il s’agit du nommé Ansoumane lui aussi a été interpellé le même jour à Talikô. Mais domicilié à Lafiabougou.
Deux jours plus tard, sur dénonciation de Floh, Adama Diarra été interpellé à Bougouni par la même équipe du commissariat du 17ème arrondissement. Une fois conduits au commissariat, les trois malfrats ont tous reconnus les faits qui leur sont reprochés et ont dénoncé les leurs acolytes qui sont toujours en cavale. Il s’agit du chef du gang, Kaba qui détient l’arme qui a servi à tuer la victime et un certain Minta.
Les malfrats sont passés à l’aveu. A leurs dires, avant d’attaquer la pharmacie, la bande est entrée par effraction dans le domicile d’un conducteur de taxi à quelques mètres et l’abat froidement. Ce dernier constituerait un obstacle à la réussite de leur coup.
Ensuite, ils ont mis à plat ventre les deux vigiles à la porte avant de forcer le portail, pour accéder à l’intérieur où le promoteur, Dr Kodio était dans son bureau.
L’un d’entre eux, c’est à dire le Kayesien est resté dehors pour observer les mouvements au cas où quelqu’un venait pour le signaler. Pendant ce temps, les autres membres du groupe effectuaient l’opération à l’intérieur.
C’est ainsi qu’ils soutirèrent tout l’argent du docteur et d’autres biens, y compris un téléphone iphone et un autre téléphone portable haut de gamme avant de le tirer dessus plusieurs fois.
C’est ainsi que la victime s’affaissa dans une mare de sang avant de succomber suite à ses blessures. Les malfrats prirent ainsi la poudre d’escampette.
Les 6 bandits ont été mis à la disposition du procureur de la commune V.
Les enquêtes sont en cours par les forces de sécurité afin de mettre le grappin sur les co-auteurs de l’assassinat de Dr Kodio et d’éventuels complices.
Le commissariat du 17ème arrondissement constitue un ouf de soulagement pour les populations de l’hippodrome et environs témoignage des citoyens des secteurs susmentionnés au cours d’un micro trottoir réalisé par notre équipe de reportage.
D’après eux, il fallait créer ce commissariat s’il n’existait pas. Avant sa création, le banditisme prenait une certaine tournure dans ces quartiers au point que les gens ne dormaient qu’un oeil. Même des usagers de la route qui mène à N’Gomi étaient braqués et dépouillés de leurs biens par des bandits aux premières heures de la nuit, voire même dans la journée. Surtout, les alentours de la colline étaient devenus les nids de vagabonds et toute sorte de délinquants.
Pour paraphraser Siaka Z Sidibé, Directeur régional de police de Bamako, l’équipe du commissariat du 17ème arrondissement mérite un accompagnement considérable, eu égard à sa perspicacité dans les enquêtes policières.
Le Directeur régional de la police du district, a par la même occasion, demandé aux populations de comprendre que toutes actions que la police entreprend, vont dans leur propre intérêt et qu’elles doivent tout faire pour la préserver en l’accompagnant dans mission régalienne.
C’est la énième fois que ce commissariat fait ce genre d’exploit salutaire.
C’est pourquoi, ses éléments méritent d’être accompagnés en termes de dotation en logistiques sans quoi, l’enquête n’est possible. Ils sont tous à pied d’œuvre pour relever le défi de la sécurité dans notre pays.
Nouhoum Konaré