Mali : Présidentielle de 2022, et si Issa Kaou Djim voit juste !

La candidature du vice-président de la transition à la présidentielle de 2022 semblé dépassée le cadre d’une simple rumeur. Certes, le coup de départ a été donné par Issa Kaou Djim, il n’en demeure pas moins que des civils et militaires commencent à soutenir l’idée. Ils tentent même de convaincre des électeurs maliens à attendre le bon moment pour choisir. 

A Sikasso, la troisième région, bon nombre de jeunes et de groupes sont déjà dans les campagnes. A notre micro, des jeunes ont précisé  avoir été contactés soit par des porteurs d’uniformes, soit des civils. Leur maître mot est de ne jamais militer dans aucun parti  ou mouvement politique. Par contre, ils donnent l’assurance aux jeunes d’attendre pour rejoindre le changement ; car pour eux  « le vrai mouvement rassembleur » sera bientôt lancé.

Pour l’heure, ni les jeunes leaders, ni ceux qui les démarchent ne veulent dévoiler leur identité. Leur stratégie est de rester tapis dans l’ombre pour le moment.

Il faut dire que le sieur Issa Kaou Djim n’est pas fou pour agir de la sorte, lorsqu’il criait haut et fort la candidature de Assimi Goita.

L’ancien patron de la CMAS dispose certainement d’un soutien quelque part. La preuve, Kaou Djim a maintes fois mentionné : « Je vais vous dire quelque chose qui n’est pas encore fait, mais qui se fera : le colonel Assimi Goïta sera notre candidat et il va remporter l’élection présidentielle de 2022. »

Il laisse entendre (sans ambigüité)  que le colonel Assimi Goïta sera le prochain président élu du Mali.

Un recul de la démocratie ?

Tout comme le Général ATT, le colonel Assimi Goïta, s’il venait en candidat indépendant, peut sûrement compter sur certains politiques véreux et avides mais aussi sur les partis politiques mal classés.

Ces partis, se sachant incapables d’accéder à Koulouba par leur seul effort, verront à la candidature du vice-président de la transition, un pain béni ; un filon à exploiter au maximum.

Alors faut –il déjà croire à une candidature  de Assimi à la future élection présidentielle ? Rien n’est moins sûr. Au Mali, rien n’est plus surprenant quand il s’agit du pouvoir.

Dans ce mic mac, les partis politiques, ceux-là même qui sont censés faire table rase du passé, pour rebondir avec responsabilité, se noient dans des interminables conférences de sections, autres congrès, ou meetings. Ses activités, pas besoin de le dire, n’intéressent en rien le malien en quête du Mali nouveau. Les partis politiques doivent comprendre cet aspect et évoluer avec.

 Bamory Camara

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