Le centre National de documentation et d’Information sur la Femme et l’Enfant (CNDIFE) a servi du cadre, le mercredi 23 mars 2022, à un atelier de réseautage initié par FAWE-MALI. Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de son projet » Initiative Femmes Enseignantes et Education des Filles en Afrique » (IFEEA) du FAWE-Mali.
Les travaux ont regroupé des journalistes et plusieurs acteurs de l’école. Notamment des anciennes ministres de l’éducation et ministre de la promotion de l’enfant et de la femme, la directrice de l’académie rive gauche de Bamako pour ne citer que celles-ci.
Dans son allocution marquant l’ouverture de l’atelier, Magnine Diarra, coordinatrice du projet IFEEFA, dira que ce projet permet de créer un écosystème permettant aux enseignantes de jouer pleinement un rôle actif en faveur de la promotion de l’éducation des filles, de développer aussi les capacité de leadership des enseignantes, de les autonomise, et de les soutenir dans leur apprentissage en vue d’améliorer leur performance.
Selon Maiga N’Deye M’Batio Sene, conseillère en questions genre au ministère de l’éducation Nationale, elle a affirmé que ledit atelier s’inscrit en droite ligne du Programme Décennal de l’Education et de la Culture (PRODEC) 2019-2028, qui précise que » la réduction des disparités et amélioration de l’équité a perçu la question du genre comme étant l’atténuation progressive des iniquités et des inégalités entre filles et garçons et des zones géographiques en termes d’accès de qualité et gestion » . Selon elle, la sous composante de ce programme permet l’amélioration de la formation initiale et continue de chaque nouvelle enseignante pour lui doter des compétences nécessaires afin d’exercer son métier dans les meilleures conditions.
Elle a salué cette belle initiative des autorités scolaires et FAWE-Mali, qui est celle d’intégrer l’égalité des sexes dans la formation des enseignants, les efforts déployés par FAWE-MALI pour sensibiliser des enseignants sur la question du genre.
Pour elle, cet atelier contribuera sans nul doute à réduire les préjugés sexistes qui constituent un véritable obstacle pour la réalisation des droits des filles à l’éducation et de l’égalité entre les sexes.
Quant aux participantes (enseignantes) à cet important atelier, elles disent avoir été mieux outillées dans la compréhension de la pédagogie qui prend en compte de la dimension du genre permettant de contribuer avec efficacité à la promotion de l’éducation des filles.
En effet, il est prévu par FAWE-Mali de sélectionner 50 écolières dans différents établissements scolaires de Bamako, pour former celles-ci dans les matières littéraires et scientifiques dans afin de rendre l’environnement éducatif sensible à la dimension genre à l’école.
Un large plaidoyer est également en vue pour pouvoir influer les réformes politiques de l’enseignement en matière d’intégration de la pédagogie basée sur le genre.
Les travaux de la journée ont pris fin par la mise en place d’un réseau constitué par la vingtaine de participants, qui muriront une réflexion sur promotion de l’éducation des filles au Mali.
Nouhoum Konaré