Faits divers : Démantèlement de la redoutable bande de la Faya à Kassela

Le Commissariat du 4ème Arrondissement de Bamako donne l’assaut depuis KATI

Ils ont coupé le sommeil aux transporteurs, aux forains et aux simples usagers en partance pour Ségou. Le Commissariat de Police du 4ème Arrondissement de Bamako vient de mettre fin à leur aventure.

Qui, avant d’entamer son voyage sur ce tronçon, n’a pas craint de les rencontrer sur son chemin ? Ils étaient devenus le cauchemar des transporteurs en plein centre du pays. Une situation qui angoissait autant les usagers qu’elle entachait la crédibilité des plus hautes autorités du pays. Il fallait y mettre un terme. Le jeune et téméraire commissaire MODIBO TRAORÉ dit «VAN» décida alors de laver ce qu’il convenait appeler un affront. Depuis Kati, tout un symbole, l’assaut fut ainsi donné. Mais bien entendu, le jeune Commissaire avait toutes les cartes en main. Il y a si longtemps qu’il préparait son coup !

Depuis maintenant plusieurs mois en effet, le Compol VAN surveillait les faits et gestes des suspects, leur mode opératoire… Il vérifiait, analysait, confrontait les données recueillies, en rejetait et conservait les indices les plus pertinents et tel un tamis, filtrait les rumeurs et les transformait, au besoin en renseignements crédibles…  C’était devenu une obsession. Ses sommeils en étaient perturbés.

A force d’obstination, il parvint à de saines conclusions : Les bandits en question étaient puissamment armés ; ils avaient plusieurs zones de prédilection : les axes Ségou et Sikasso, en l’occurrence… Ils évoluaient avec des Sanily.  Mieux : un des présumés cerveaux de la bande serait multirécidiviste résidant à KATI. Il serait de teint légèrement clair, svelte, chauve et porterait constamment un sac noir contenant probablement des armes.

Aussi vrai que le renseignement est le nerf de la guerre, «Van» venait de prendre une longueur d’avance sur les malfrats qui ignoraient tout de la machine de guerre qui venait de se mettre en marche.

Tous les axes de prédilection étaient désormais sous surveillance accrue depuis le QG de la police du 4ème arrondissement de Bamako. Et tout le monde attendait le moment pour entamer la chasse à l’homme.

Les derniers renseignements indiquèrent alors que ce serait dans la forêt classée de KASSELA communément appelée FAYA. Tous les renseignements et pistes corroboraient.

Avec l’appui, ô combien précieux, du Groupement Antiterroriste «GAT» de la Police, (ancien FORSAT), le jeune Commissaire élabora une véritable stratégie de guerre avec, au centre, les éléments à sa disposition dont ceux de la Brigade de Recherche dudit commissariat.

Ainsi, très tôt le matin du 27 juin 2022, des éléments très discrets furent postés sur les deux principaux accès de KATI.

Mais pourquoi donc ici ? La Forêt classée de FAYA est loin de-là et serait même à l’antipode de cette voie.

Bien entendu ! Mais ce que le commun des observateurs ignorait, c’est que les informations recueillies par Van ont clairement indiqué que les malfrats empruntaient ces itinéraires après leur forfait dans la FAYA. « Le Chien dit-on, ne change pas sa manière de s’assoir parce qu’il serait dans sa belle-famille ». En clair, l’habitude est une seconde nature. Ça passait-là et ça passerait-là !

 

Et bingo ! Après quelques heures d’attente, les équipes d’observation et d’intervention postés-là aperçurent, en provenance de Bamako sur la voie secondaire, un homme répondant aux signalements évoqués : teint légèrement clair, svelte, chauve et même le sac noir était là accroché à la moto …C’était bien lui ! Pas de doute !

Il fut alors rapidement neutralisé par les éléments d’intervention. Une fouille au corps sur place, permis de découvrir sur lui tout un arsenal de guerre : un pistolet mitrailleur (PM), deux chargeurs garnis, des cartouches, deux armes blanches dont une machette et un couteau…

Conduit au Commissariat et sommairement interrogé, il avoua être membre d’un gang opérant sur les axes de Ségou, Sikasso et Koutiala. Il répond à ses dires, au nom de Bolly et le chef de la bande s’appellerait BARRY, chargé de garder les armes. Et, précisa-t-il, un projet criminel serait en préparation.

Pour faire court, il collabora et contribua par les informations fournies aux enquêteurs, à l’arrestation du nommé BARRY, le présumé chef de la bande. Ce dernier a été interpelé à NIAMANA.

Les deux suspects ont été placés en garde-à-vue avant les délais légaux pour leurs transferts au Parquet de la Commune V.

Chapeau…

A suivre

Bamananden JOURNAL KOJUGU KELEBAA

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