Lutte contre la corruption : L’OCLEI sensibilise les agents de la santé et du développement social

Dans le cadre de lancement de la journée africaine de lutte contre la corruption célébré chaque 11 juillet, l’office centrale de lutte contre la corruption et l’enrichissement Illicite en partenariat avec le projet LUCEG a organisé le jeudi 12 septembre 2024, une journée d’information et de sensibilisation à l’intention des personnels sociosanitaires.Les travaux se sont déroulés dans la salle de conférence de l’hôtel Maeva, sis à Hamdalaye ACI 2000 de Bamako. La cérémonie était présidée par Dr Modibo Doumbia, représentant du ministre de la santé et du développement social.Dans le discours d’ouverture de Seidina Oumar Diarra, représentant de l’OCLEI, a rappelé que selon la banque africaine de développement, la corruption cause une perte annuelle s’élevant à 148 milliards de dollar, soit 25% du PIB de l’Afrique.
Il a affirmé que selon une étude de l’ONUDC, chaque année, 1000 milliards de dollar sont versés comme pots-de-vin, tandis que 2600 milliards de dollars soit plus de 5% du PIB mondial.
<< Dans une étude faite sur la problématique des finances au Mali, le président de l’OCLEI a renseigné que l’état malien a perdu la somme de 1266 milliards de francs CFA révélés par des contrôles externes et laissé passer par les contrôles internes
Pour le représentant du ministre de la santé et du développement social, cet atelier est un espace d’échange entre les personnels sociaux sanitaires permettant de faire une introspection sur notre pratique quotidienne. << A chaque fois qu’un agent de santé pose un acte, il doit se rappeler l’éthique car en posant un acte sans l’éthique, qu’allons devenir ? >> a t-il déclaré
Le représentant du ministre de la santé dira que si chaque citoyen s’éloigne de l’éthique, le monde sera ingouvernable. Nous devons faire en sorte que notre espace médical soit digne, prospère et bouté de toute corruption.
<< La corruption gangrène l’ensemble des secteurs de notre système. Cette corruption existe dans tous les pays du monde, mais chacun doit essayer de balayer dans sa maison pour que nous puissions donner un nouveau Mali, ce qui justifie cet atelier d’échange>> a t-il poursuivi
Dans sa prise de parole, il a espéré qu’à la sortie de cette salle, les participants devront changer leur pratique dans les services sociaux et sanitaires. Bien que la corruption dans le secteur de la santé soit une réalité, elle n’empêche pas notre système de démarrer.
Selon lui, chaque participant doit faire en sorte que notre système de santé soit envillable partout dans les pays de l’AES et que des responsables de services ne soient pas cités dans les actes de corruption. Cet atelier est une aubaine, il permettra de changer les mauvaises pratiques au sein de nos services sociaux et sanitaires.
Dramane Yacouba Diallo, coordinateur du projet LUCEG a laissé entendre que cette activité organisée par l’OCLEI et appuyée par sa structure a pour objectif de sensibiliser et d’informer les agents de santé et du développement social sur les actions de la corruption
D’après lui, la santé étant un secteur clé, elle constitue la vitrine des institutions. Toute chose qui fait que l’implication des personnels sanitaires est indispensable afin d’endiguer ce fléau qui affecte surtout les femmes et les filles.
Nouhoum Konaré

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