Au profit de la création de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE), nouvel Organe qui s’occupera de la gestion des élections en République du Mali, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a été dissoute. Le personnel d’appui censé être redéployé dans une nouvelle structure de l’état a été délaissé par les responsables en charge du service. Outre le licenciement abusif des agents d’appui, ils n’ont guère été avisé encore moins rentrés en possession de leurs droits.
Le personnel d’appui à savoir, (chauffeurs, secrétaires, agents de saisie, techniciens, plantons et gardiens), au nombre d’une cinquantaine de personnes ont été en violation des textes régissant le contrat de travail ont été licenciés sans droits, ni préavis de la part des responsables de ladite structure.
Comment se fait – il que les droits des citoyens sont piétinés au Mali au vu et au su de tous alors que les autorités de la transition se sont fixés comme objectifs principales, le combat contre l’injustice et la corruption.
Sommes-nous réellement dans un état de droits quand on sait que ces pères et mères de familles dont les droits sont piétinés n’ont que leurs yeux pour pleurer. Impuissant face à cette situation, les agents se sont constitués en collectif pour exprimer leur cri de cœur dans une lettre adressée respectivement le 21 novembre dernier au Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, et au Président du Conseil National de la Transition.
Dans ladite lettre, le collectif du personnel d’appui de l’ancienne CENI ont demandé la mise dans son droit et son redéploiement au sein de l’Organe Unique de Gestion des Elections, ou tout autre service de l’état.
Il a aussi précisé qu’au départ de l’engagement des agents d’appui avec ladite structure, ils ont bénéficié d’un contrat à durée déterminée qui a, par la suite été tacitement reconduit jusqu’en février 2021.
En effet, le collectif demande aux autorités de la transition, dont l’un des objectifs est le combat contre l’injustice sous toutes ses formes de mettre les agents d’appui de l’ex CENI dans leur droit.
Nouhoum Konaré