Bamako est une ville commerçante. Partout dans la capitale, fleurissent des points de vente d’objets de toutes valeurs, nourritures et autres biens de consommation. Comme si cela ne suffisait pas, il est devenu fréquent de voir certaines artères de Bamako, prises d’assaut par des vendeurs de bananes. Chacun tente d’écouler ses bananes, quitte à déranger sérieusement la circulation routière. Les vendeurs de bananes installés à la montée du pont des Martyrs sont fortement concernés par ce problème.
Comment sont-ils organisés côté prix ? Deltanews est allé à la rencontre de ces vendeurs de bananes à la sauvette.
Abdoul Karim Coulibaly, propriétaire d’un tricycle remplit de bananes, affirme que le prix de ses bananes varie entre 300 et 400 f CFA le kilo. Il dira que les prix sont fixés en fonction du casier de bananes. Le casier coûte 800 à 1000 f CFA et les prix sont tributaires du casier.
Yaya Diarra, autre vendeur, explique que les bananes sont vendues en fonction de la qualité et de la provenance. Il a parlé des bananes importées de la Côte-d’Ivoire et celles produites au Mali. Yaya Diarra souligne que les bananes venues de la Cote d’ivoire coûtent 500F le kilo compte tenu des frais de dédouanement. Par contre, celles du Mali dites bananes locales, sont cédées à 300 f CFA le kilo.
Parlant des difficultés, Mamadou Camara, aussi vendeur de bananes, évoque le manque d’emplacement fixe dont sont confrontés beaucoup de ses collègues. Il ajoute que les agents de la mairie voient en mal la vente à la sauvette au bord des voies. Cela pose un problème entre la mairie et les vendeurs, conclut –il.
Plusieurs autres intervenants ont déploré la conservation des bananes qui, faute de place adéquate, sont exposées à l’air libre sans aucune protection.
Malgré tout, les vendeurs ambulants et la sauvette de bananes avancent que leurs affaires se portent bien. Et que la vente de bananes reste un emploi qui permet de gagner dignement sa vie.
Aoua Togo, Stagiaire