« Djihad armés ou Djihad de la vache » ; à Mondoro au centre du Mali, nul ne sait plus quoi faire. Ici, les terroristes semblent trouver leur source de financement local dans ce nouveau concept dit « Djihad de la vache ». Combattre cette nouvelle donne est la condition sine qua non pour arriver à bout de la criminalité cachée sous le drap de l’islam.
En effet, à Mondoro, au-delà des attaques armées, les terroristes se sont faits une spécialité dans un nouveau phénomène appelé « Djihad de la vache ». Cette pratique constitue pour les terroristes de saisir ou tout simplement de voler des troupeaux de vaches qui seront ensuite vendues pour servir de fonds au terrorisme voire au Djihadisme. Voilà un véritable moyen pour les terroristes de se constituer de grosses ressources financières.
A ce sujet, de 2015 à nos jours, le nombre de bétails volés dans la commune de Mondoro est estimé à plus de 31 000 têtes. Ces animaux sont vendus à Mopti, Ségou, Bamako et dans la sous-région. Ils constituent une économie criminelle qui profite aux malfrats et à leurs complices.
Conclusion, pour combattre le Djihadisme, il faut forcement faire face à ce phénomène du « Djihad de la vache » et anéantir un des moyens sûr de financement local.
Par ailleurs, dans la nuit du vendredi 14 Février 2020, à 3 h du matin, le camp milliaire de Mondoro a été pris pour cible par des terroristes.
Selon les autorités locales, le bilan de cette attaque s’élève à une vingtaine d’assaillants abattus ; un militaire tué et trois autres légèrement blessés.
Deux jours plupart, soit le dimanche 16 Février 2020, des attroupements de terroristes ont été repérés à moins de 7 km de Mondoro par des services de renseignement local.
Selon les mêmes sources, les assaillants étaient campés dans les forêts de Bouldé et de Malougou, dans l’intention de livrer bataille contre le village une fois la nuit tombée.
Toute porte à croire que ce sont les terroristes rescapés de l’attaque du 14 Février 2020, qui sont revenus avec du renfort. Aussitôt informée, l’armée de l’air a intervenu.
Aussi, dans l’après-midi du 18 Février 2020, des Djihadistes armés ont tendu une embuscade contre des bergers Dogons. Ils seront dépouillés de tous leurs animaux.
Informés, des jeunes villageois se sont lancés aux trousses des assaillants, avec leurs fusils de chasse. Ils ont réussi à attraper l’ennemi et à reprendre les bétails.
OUMAR ONGOIBA
