Le jeudi 23 Avril 2020, le mouvement politique « Mali Qui Bouge MQB » a organisé une conférence de presse au siège du journal « Le Pays », à Baco-Djicoroni. La rencontre avait pour but d’édifier l’opinion sur les zones d’ombres des élections législatives à Koro.
A cette occasion, le conférencier Hamidou Djimdé a brossé les conditions difficiles dans lesquelles la population du cercle de Koro a effectué les votes. Il dira que les élections se sont déroulées dans les 14 communes du cercle de Koro, à l’exception de la commune de Yoro et de Dinangourou.
La cause ? Il explique que face aux attaques des bandits armés contre ces deux zones, les habitants et l’administration ont tous les deux déserté les lieux.
Cependant, explique M. Djimdé, à l’issue du scrutin du 19 avril, la formation MQB a largement battu la liste CODEM, avec un écart de 17.000 voix. Cela n’était point surprenant, car au terme du 1er tour, la liste indépendante MQB est arrivée largement en tête avec 29,42% contre 16,26% pour la CODEM, a rappelé M. Djimdé
Pour le conférencier, à Koro il est regrettable de constater une complicité entre les candidats de la CODEM et l’administration, pour compiler frauduleusement des résultats et donner 19.439 voix à la CODEM.
Ce résultat, dit-il, est le fruit d’un pur truquage dans les deux communes de Yoro et de Dinangourou où les bureaux de vote n’ont pourtant pas été ouverts, faute d’électeurs, d’administration et de sécurité.
Face à ce qu’il qualifie de vol de victoire du mouvement « Mali Qui Bouge » au profit de la CODEM, le conférencier rappelle que c’est tout le cercle de Koro qui exprime son indignation.
Si rien n’est fait par la Cour constitutionnelle, Koro menace de battre le pavé pour exiger la victoire du mouvement « Mali Qui Bouge ».
Afin de prévenir une crise postélectorale, Hamidou Djimdé a lancé un appel au président de la CODEM, M. Houseyni Amion Guido, de tout faire pour renoncer au complot politique qui consiste à voler la victoire du peuple.
En conclusion, le conférencier appelle la cour constitutionnelle à la justice, pour rendre à César ce qui appartient à César.
Oumar ONGOIBA