A l’image de son nom « Founou Founou », l’opération antidrogue engagée par la police du 3ème arrondissement dans des quartiers sensibles de la commune II du district de Bamako, est un vent qui peut souffler n’importe quand, n’importe où et sous la conduite de n’importe quel policier du 3ème arrondissement. Voilà pourquoi au sein de ce commissariat, la lutte contre les trafiquants est une affaire de tous les policiers.
Pour nous en rendre compte, jetons un coup d’œil en arrière pour voir la date du lundi 12 avril 2021. Ce jour-là, un inconnu a franchi le seuil du commissariat du 3ème arrondissement de Bamako, la tête pleine de secrets, disons plutôt d’infos sensibles. L’homme souhaite voir le commissaire car il est question d’un groupe de dealers qui a élu domicile aux frontières de Bagadadji et Quinzambougou.
L’homme ne trouva pas le commissaire Tomoda sur place mais son complice était là. Il s’appelle Commissaire Siaka Traoré, adjoint du principal.
Après son entrevu avec l’inconnu, le Commissaire Siaka Traoré mobilise la troupe ; appuyée par les éléments de la BR. Le tout est placé sous la conduite du très discret et efficace Youssouf COULIBALY.
Une opération est menée le même jour, c’est-à-dire le lundi 12 avril 2021 dans l’après-midi. Elle donne une très bonne moisson car les policiers mirent la main sur un certain Makan Dagnoko dit Adji One Santiago, rappeur de son état. Le jeune homme est interpellé de même que Salif Traoré, Bakary Kébé, Moctar Camara, tous des amis au rappeur. En plus, il y avait une fille dans le groupe. Arrêtée elle se présentée comme étant la fiancée de l’artiste Adji One. Tout le groupe est alors renvoyé réfléchir entre 4 murs de la maison d’arrêt de Bamako pour un bon moment. Cela a été fait le mercredi 14 avril.
Ce succès de l’opération anti-drogue Tourbillon ou Founou founou fait déjà beaucoup de bruits çà et là. La raison est simple. L’interpellation par les hommes du Commissaire Sadio TOMODA d’un artiste plutôt bien connu sur le réseau social « Tik-Tok ». Il s’agit de Makan Dagnoko, alias Adji One Santiago’.
A son arrestation, le nommé Santiago était avec Salif Traoré, reconnu comme un vendeur de produits stupéfiants ; Bakary Kébé alias EMENEM, artiste également et un certain Moctar Camara, chauffeur de son état.
Selon les témoins, ce groupe a été appréhendé dans une famille à Bagadadji. Mieux, ils étaient en possession de produits enivrants, connus sous le nom de « cailloux », qui n’est plus que de la drogue dure.
A table, les interpellés n’ont pas du mis pour reconnaitre les faits à eux reprochés.
Dans sa déposition, Santiago révèlera que le jour de son interpellation, il se trouvait à Bagadadji pour se procurer de sa dose de consommation habituelle de « cailloux ».
Mieux, le rappeur surprend les enquêteurs du 3ème lorsqu’il leur précise que le « Caillou » est un élément essentiel de sa vie d’artiste ; car c’est le caillou qui le permet de très bien travailler. En plus du Caillou, le rappeur reconnait être un grand consommateur d’alcool.
Face à ces déclarations, on s’interroge s’il est forcément nécessaire pour un artiste de consommer de la drogue pour bien bosser et réussir une belle carrière.
En tout cas, on retient très clairement de cette affaire que pour faire son travail, la police en a cure d’un artiste, populaire fut-il. A la police, ce qui importe c’est la loi. Voilà pourquoi la police ne saurait danser qu’au seul son des lois de la République et au non au rythme endiablé d’un rappeur.
Bamanan den Journal Kojugu kelebaa