Gestion des fonds covid-19 : Les acteurs au cœur d’un débat franc avec l’OCLEI

Dans le cadre de la journée africaine de lutte contre la corruption, l’Office central de Lutte contre l’Enrichissement illicite (OCLEI) a organisé une visio-conférence ce jeudi 21 juillet 2022 à Bamako pour élucider la gestion des fonds publics alloués à la gestion de la covid 19

Cette année, le thème était : « Mécanismes et stratégies de gestion des fonds COVID 19».

Rappelons que la journée africaine de lutte contre la corruption a été instituée par l’Union Africaine en janvier 2017 pour célébrer la signature de la Convention africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption de 2003. Célébrée chaque année, elle donne l’occasion de poser un regard rétrospectif sur la lutte contre la corruption sur le continent.

A l’ouverture cette visio-conférence, le président de l’OCLEI, Dr Moumouni Guindo, a mis l’accent sur les conséquences économiques de la pandémie. « En 2020 au Mali, la Banque mondiale concluait que les effets combinés de la pandémie de la COVID-19 et de la crise sociopolitique ont entraîné une récession de l’économie nationale et une augmentation de la dette publique », regrette Dr Guindo. Selon lui, le financement du plan d’urgence de riposte contre la COVID-19 (2,3 % du PIB) a creusé le déficit budgétaire qui s’est établi à 5,5 % du PIB en 2020 au moment où la dette publique atteignait 44,1 % du PIB.

Les officiels à la cérémonie d’ouverture de la conférence

Parlant des irrégularités dans la gestion du fonds alloué par l’Etat malien dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, le président de l’OCLEI ajoute que le Bureau du Vérificateur général a décelé de nombreuses irrégularités administratives mais surtout des irrégularités estimées à 50,73 milliards de FCFA.

A cet effet, il a lancé un appel à l’endroit des autorités en vue de lutter efficacement contre la corruption. « Les politiques traditionnelles de lutte contre la corruption sont insuffisantes dans le cadre des réponses apportées aux urgences et crises sanitaires de grande ampleur, comme l’a démontré la présente pandémie. Il est donc indispensable d’adopter des approches anti-corruption spécifiques et innovantes, mieux adaptées aux périodes d’urgence sanitaire et humanitaire », a-t-il ajouté

Au cours de cet exercice, les participants ont engagé un débat franc par rapport à la déontologie et l’éthique dans la gestion des fonds publics surtout ceux destinés à la lutte contre la covid -19

A noter que plusieurs personnalités ont participé à cette visioconférence dont l’ancien ministre de la fonction publique Mamadou Namori Traoré. Etaient présents, les responsables des Directeur financiers et matériels (DFM), des Forces de Défense et de Sécurité, le patronat, les Administrateurs Financiers, les Experts Comptables, le Conseil National de Transition (CNT) présidence, les Gestionnaires d’hôpitaux…

Nouhoum Konaré

 

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