Édito
L’un des maux du système éducatif malien est la non implication des autorités compétentes dans le processus de gestion des établissements secondaires privés.
Devant améliorer l’accès des enfants à l’éducation et la qualité de l’enseignement, elles visent à compléter le vide au niveau du public en répondant à la demande croissante. Mais au Mali, les promoteurs d’établissements secondaires subventionnés semblent tourner le dos aux missions qui leur sont assignées.
Leur seule ambition est de s’enrichir à tout prix. La plupart d’entre eux ne respectent les critères de recrutement et de paiement du personnel enseignant.
À titre de rappel, le gouvernement du Mali a récemment exigé l’audit des partis politiques par rapport aux fonds qui leur sont, chaque année, alloués. Cette initiative permettant de récupérer les sous indûment perçus a été saluée par pas mal de citoyens.
Ainsi, ils sont aussi nombreux à prôner l’application des mesures similaires concernant les établissements secondaires privés qui reçoivent des milliards de nos francs.
À entendre beaucoup de maliens, cette volonté de l’état à mettre de l’ordre dans la gestion du fonds public est la bienvenue et doit être soutenue.
En effet, les écoles privées appelées à faciliter l’accès pour tous face aux effectifs pléthoriques au niveau du public constituent, aujourd’hui, l’un des premiers facteurs causant la destruction de tout notre système éducatif.
En conséquence, on déplore la qualité de l’enseignement et l’utilisation faite par les promoteurs des fonds octroyés en terme de subvention. S’ajoute l’inadéquation des structures éducatives marquée notamment par leur exiguité et l’inexistence d’espace destiné à la pratique d’éducation physique et sportive.
Enfin, on constate avec amertume, les congés et vacances anticipés qui ne respecteraient aucune légalité en la matière. Du coup, les autorités en charge de ce secteur assurant l’avenir de notre pays doivent urgemment prendre des mesures idoines.
Par Nouhoum Konaré
Source: Kalanga Info
