Normalement, le smartphone devrait servir de moyen à rapprocher les élèves et étudiants de leurs parents et de faciliter les recherches sur l’internet. Mais aujourd’hui, il est regrettable de constater que cet appareil a tendance à perdre sa vocation principale. En atteste, la scandaleuse scène qui s’est produite en Commune I du district de Bamako dans un lycée privé sis à Boulkassoumbougou. Lire les faits.
Ce mardi aux environs de 11 heures 20 minutes, notre équipe dirigée par votre humble serviteur qui rentrait d’un reportage, a été témoin d’une scène. Et à juste raison, elle a dû en savoir davantage.
« Bonjour chef ! Que se passe-t-il, ici, s’il vous plait ? », a-t-elle posé la question à un homme qui était sur le point de s’en aller. « Ces deux jeunes filles font la terminale. Je passais et soudain, elles m’ont interpellé pour me prier d’aller supplier leur surveillant afin qu’elles puissent regagner la classe », a répondu le quinquagénaire qui échangeait, derrière les locaux d’un établissement, avec deux élèves en tenue scolaire.
« Quand j’ai cherché à savoir la cause de leur expulsion, sans se gêner, elles ont affirmé être surprises en train de visionner un film pornographique pendant le cours », a précisé ce chef de famille qui s’est abstenu de satisfaire la demande à lui faite par les filles punies. « Je leur ai dit qu’elles sont mal éduquées et je n’ai pas voulu être long », a-t-il ajouté en continuant son chemin.
Il est déplorable de constater qu’en Afrique, l’école est en train de perdre ses quatre grands objectifs. À savoir : 1- Transmettre et faire acquérir des connaissances, 2- Préparer l’élève à la vie professionnelle, 3- Eduquer les futurs adultes à être citoyens et à vivre ensemble et 4- instaurer l’égalité entre les élèves dans la réussite éducative.
À noter, par ailleurs, que dans certains établissements les grandes filles sont harcelées et courtisées par des professeurs dépourvus de conscience professionnelle.
Nouhoum Konaré