Justice et réconciliation : La CVJR s’attaque enfin aux grands dossiers

Ousmane Sidibé, président de la CVJR
– Photo DR –

Le mercredi 12 juin 2019, la salle de conférence de l’école de maintien de la paix Alioune Blondin Beye a, a servi de cadre à une rencontre entre la presse et la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR), autour des questions brûlantes de l’heure, à savoir les attaques et tueries au centre du pays.

Ousmane Sidibé,  président de la CVJR, dira qu’à la suite du carnage du village de Sobane Da, la Commission Vérité Justice Réconciliation a dépêché une enquête d’enquêteurs pour faire la lumière sur ce drame ; et que les auteurs répondent de leurs actes devant la justice.

Pour ce faire, le président précise que la CVJR compte sur des expertises comme avocats sans frontières Canada.

Aussi, Ousmane Sidibé avance que la CVJR travaillera sur cinq points majeurs, à savoir : la recherche de la vérité ; les audiences publiques ; les réparations ; l’assistance aux victimes, et les perspectives.

Le conférencier a largement détaillé ces cinq points, à commencer par la recherche de la vérité. A cet effet, il a parlé surtout d’une stratégie d’enquête élaborée et exécutée par une équipe, composée d’enquêteurs et d’analystes rompus dans leur métier.

Il ajoute aussi que la CVJR dispose d’une cartographie des violations graves des droits de l’Homme ; appuyé par l’écoute des grands témoins qui apporteront une analyse contextuelle des violations.

Le locuteur explique que des enquêtes ont commencé et cette recherche de la vérité sera rendue publique dans le rapport final de la CVJR, en cours d’élaboration.

Quant aux audiences publiques, le président Sidibé précise qu’elles font partie intégrante de la recherche de la vérité.  Ces audiences seront centrées sur des victimes ayant subi des violations graves des droits de l’Homme ;  notamment les atteintes aux libertés fondamentales, à l’intégrité physique, y compris les violations sexuelles et les violences ayant touché les enfants.

La méthodologie de sélection des victimes est rigoureuse et transparente, a dit le président de la CVJR. Et il indique que le principal critère de sélection est que la victime soit dans des conditions optimales de sécurité.

Parlant des Réparations,  la CVJR se veut dans la dynamique de réparations participatives et inclusives, en collaboration avec ASFC/JUPREC.

S’agissant de l’assistance aux victimes, le conférencier informe qu’un mécanisme a été mis en place, au service des victimes en besoin urgent d’accompagnement psychologiques et ou médical. Cela se fera en partenariat avec l’ANAM et un expert psychologue.

Pour conclure M. Sidibé dira que  la CVJR se fixe comme perspectives la finalisation et le dépôt de l’avant-projet de loi, du décret et d’un programme de réparation. La poursuite des enquêtes emblématiques et la vérification des dépositions des victimes dans la base de données sont aussi en ligne de mire.

Côté communication, la CVJR table désormais  pour une meilleure communication, afin de renforcer sa visibilité auprès de la population.

Source : Délibéré 

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