C’est ce qui semble être le vœu du parti politique PRVM FASO KO qui, dans un communiqué, appelle tout bonnement la classe politique à un rejet total des résultats proclamés par la Cour Constitutionnelle.
Comment cela va-t-il être possible, sachant bien que dans la constitution de notre pays, les décisions de la Cour Constitutionnelle sont applicables à tous et sans possibilité de recours ?
Malgré tout, le PRVM tient mordicus à affronter Manassa et les siens. Le contenu de ce communiqué nous en dit un peu plus sur les intentions.
Communiqué du PRVM-FASOKO
Le Parti PRVM-FASOKO informe le peuple malien du caractère autoritaire de l’Arrêt du 30 avril 2020 de la Cour Constitutionnelle relatif aux élections législatives (2ème tour) du 19 Avril 2020.
La Cour Constitutionnelle, au second tour, ne peut qu’infirmer ou confirmer les résultats provisoires fournis par le Ministère de l’Administration Territoriale. Mais cette compétence ne doit pas être le moyen d’ajuster les résultats provisoires mis à sa disposition par le Ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.
L’annulation de milliers de votes est apparue comme une tactique d’ajustement des résultats des votes en faveur du parti au pouvoir et de ses alliés. Cette stratégie constitutionnelle a anéanti les vrais résultats issus des urnes. Les aspirations et le choix du Peuple souverain de Kati et de la Commune I ont été dès lors méconnus par la Cour.
Cet arrêt de la Cour constitutionnelle, insusceptible de recours, outrepasse les limites légales de la compétence reconnue à la Cour dans la gestion du contentieux électoral. Cette violation grave commise par la Cour ne consolide ni la démocratie ni l’Etat de droit dans notre pays.
Face à cette méconnaissance de la volonté du peuple, le PRVM-FASOKO se réserve en conséquence tous les droits pour rétablir la vérité des urnes.
En conséquence, le PRVM-FASOKO invite la classe politique à rejeter les résultats proclamés par la Cour le 30 avril 2020 relatifs aux élections législatives ;
Le PRVM-FASOKO invite le Président de la République et le Gouvernement à prendre toutes les dispositions nécessaires pour contrer ses actions autoritaires de la Cour Constitutionnelle.
Cet arrêt comporte des germes de division et de troubles alors que notre pays a besoin de sérénité et d’union sacrée de ses fils et filles.
Bamako le 01 mai 2020.
BEN-PRVM-FASOKO