L’attaque, survenue dans la nuit du 18 au 19 juin, a fait 132 morts
Un deuil national de 72 heures a été décrété par le président de la transition malienne, le colonel Assimi Goïta, en hommage aux victimes de l’attaque perpétrée par la »Katiba du Macina » contre des civils dans la région de Bandiagara au centre du pays, dans la nuit du 18 au 19 juin courant.
Assimi Goïta a précisé que « les drapeaux seront mis en berne sur tous les bâtiments et édifices publics pendant toute la durée du deuil national à compter du mardi 21 juin courant ».
Cent trente-deux (132) civils ont été tués »par des combattants de la Katiba du Macina » dans la nuit du 18 au 19 juin courant dans plusieurs villages du cercle de Bankass, dans la région de Bandiagara, au centre du pays, a annoncé, lundi, le gouvernement dans un communiqué.
Le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, a déclaré que toutes les dispositions nécessaires seront prises pour arrêter et punir les auteurs « de cet acte ignoble et tragique ».
Le Mali a basculé dans l’insécurité depuis 2012. En dépit du déploiement de forces régionales et internationales, la situation ne s’est toujours pas stabilisée.
Mali : les forces vives de Bankass entament une « désobéissance civile »
Les forces vives du cercle de Bankass dans la région de Bandiagara (centre), composées d’élus, de leaders communautaires et de la société civile, entament, dès ce mardi, une « désobéissance civile », en fermant les services étatiques et non étatiques, jusqu’à nouvel ordre, a-t- appris d’un communiqué émis à cet effet.
« Seuls les centres de santé, les commerces et les ambulances restent fonctionnels », précise le communiqué.
Cette décision fait suite à l’attaque terroriste menée par la »Katiba du Macina » contre les paisibles populations des villages de Diallassagou, Dianweli, Deguessagou et environs, dans le cercle de Bankass, ayant fait cent-trente-deux (132) morts parmi les civils.
L’attaque a été menée « par des combattants de la Katiba du Macina » dans la nuit du 18 au 19 juin courant dans plusieurs villages du cercle de Bankass dans la région de Bandiagara au centre du pays, a annoncé, lundi, le gouvernement malien dans un communiqué consulté par l’Agence Anadolu.
Dans un communiqué publié lundi soir, les organisateurs de la « désobéissance civile » ont déclaré que « vu les différentes rencontres tenues et les missions effectuées auprès des plus hautes autorités du Mali, pour demander la sécurisation des personnes et de leurs biens, nous sommes au regret de vous annoncer qu’à partir de mardi 21 juin courant, jusqu’à nouvel ordre, nous entrons en désobéissance civile conformément à l’article 121 de la constitution du 25 février 1992 ».
Le gouvernement, de son côté, « rassure que toutes les dispositions seront prises pour rechercher et traduire les auteurs de ces crimes devant la justice », affirmant que la protection des personnes et de leurs biens demeure « sa priorité absolue ».
Pour rappel, les forces vives de la région de Bandiagara avaient entamé, en décembre 2021, une « désobéissance civile » en procédant à la fermeture des services étatiques et les structures de l’éducation sur toute l’étendue de la région, pour protester contre l’attaque terroriste des forains de Songho, dans le cercle de Bankass ayant fait 31 morts et 17 blessés, dont une majorité de femmes et d’enfants en partance à la foire hebdomadaire de Bandiagara.
Amarana Maiga (Andolu)