Dans notre pays, l’orpaillage est devenu une activité économique par excellence pour pas mal de jeunes désœuvrés. D’après nos constats, beaucoup d’entre eux après les études s’exilent dans ces zones où le bon et le mal se côtoient au quotidien.
Les jeunes urbains et ruraux se rendent dans les sites d’orpaillage en espérant trouver dans les entrailles de la terre des pépites d’or et ce après avoir bravé la faim, la soif, l’effort physique et les intempéries durant des mois voire des années. Malheureusement souvent certains s’y adonnent aussi au banditisme, à la prostitution, au trafic des produits extractifs interdits, à la culture des plantes psychotropes à but commercial, à l’importation à la vente et à la consommation des stupéfiants et même au crime.
Le site d’orpaillage de la localité de Touréla située à une quarantaine de kilomètres de Bamako – Sénou s’interroge encore à propos de la disparition depuis mi-janvier d’un homme qui s’apparente au meurtre. Les enquêtes approfondies ont permis de mettre la main sur une bande composée de 9 malfrats dont 2 jeunes filles. Selon le sous-lieutenant Moussa Touré commandant de la Brigade territoriale de Sénou, quatre individus ont reconnu les faits qui leur sont reprochés.
Ce feuilleton certes triste mais passionnant ne fait que commencer car il a été constaté, ces derniers mois, la disparition dans la localité de Touréla de cinq orpailleurs dont les circonstances doivent être éclairées.
Nouhoum Konaré