MINUSMA : un réseau des journalistes voit le jour

Malgré plusieurs formations et campagnes de sensibilisation, ses missions sont toujours incomprises par la majorité des maliens. Dans l’optique d’éclairer les citoyens, la mission de maintien de la paix de l’ONU entend prendre appui sur les professionnels des médias.
Mercredi dernier 8 mars 2023, l’hôtel Colibri de Magnambougou (Bamako) a abrité une formation des journalistes. Venus de différents organes de la presse écrite, de télévision, de radio et des médias en ligne, ils étaient une trentaine à bénéficier de cet atelier qui avait pour objectif, la sensibilisation et le partage sur les rôles et responsabilités des professionnels des médias en période de crise.
Organisée par la MINUSMA, la rencontre été marquée par la présentation de la mission onusienne au Mali, notamment son rôle et ses missions, le processus de la DDR (Désarmement Démobilisation et Réinsertion des éléments des groupes armés) et enfin la politique nationale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent au Mali. L’occasion pour le représentant du Ministère des Affaires religieuses et du culte, M. Daouda N’Diaye, la porte-parole de la MINUSMA, Mme Fatoumata Kaba et M.Francis Somda et Frank Papis Sissoko d’éclairer davantage les hommes de médias.
Prenant la parole, la porte-parole de la MINUSMA a longuement échangé avec les participants sur le mandat de la mission. A leur tour, Francis Somda et Frank Papis Sissoko ont exhorté les journalistes à la diffusion de la bonne information auprès des communautés sur le mandat de la mission onusienne au Mali.
Revenant sur les missions de la MINUSMA, M. Sissoko a rappelé que la force onusienne n’est pas une force de lutte mais plutôt une mission de maintien de paix. « Je n’ai jamais vu dans l’histoire que la mission a pris des armes pour lutter contre le terrorisme », a-t-il insisté.
Quant à M. Somda il a mis l’accent sur les réalisations de la mission en terre malienne. Parmi celles-ci, on peut noter la construction réhabilitation des infrastructures de développement aussi bien dans les zones de conflits qu’ailleurs, la création des centres de réinsertion professionnels des ex-combattants et l’organisation des formations à travers le pays.
Outre la mission de maintien de la paix, les présentations de M. Siaka Diarra sur l’Accord pour la paix et la réconciliation de 2015 issu du processus d’Alger, celle de M. Daouda N’Diaye sur la politique nationale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent ont marqué les temps forts de la formation. Pour ce dernier, contrairement à ce que fait croire une certaine opinion l’Etat malien est à pied d’œuvre contre le terrorisme et l’extrémisme violent depuis la naissance du phénomène dans les années 2013.
Citant au passage la création des institutions comme l’agence nationale pour le développement des régions du nord, M. N’Diaye a souligné la création des lois permettant de prévenir et éradiquer le phénomène. « Avec des partenaires, un plan de communication est en cours d’élaboration. Le document sera remis aux hommes de médias », ajoute-t-il.
A la fin d’une journée d’échanges, l’atelier a pris fin par la remise des attestations aux participants et la création d’un réseau des journalistes constitué par ceux-ci. De quoi satisfaire les représentants de la mission onusienne qui entendent désormais mener d’autres activités avec les professionnels des médias en vue de faire comprendre davantage le rôle de l’institution internationale.
Mamédy Drame

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