Après la pluie diluvienne qui s’est abattue sur Bamako et environs le jeudi tôt le matin, la localité de Baguineda, à une trentaine de kilomètres de la capitale, a été prise de frénésie. Motif, plusieurs centaines de poissons gisent au large du fleuve ; les gens ne se font pas prier pour remplir barque, barrique, calebasse et tout autre moyen qui leur tombe sous la main.
Un don de Dieu, un cadeau de pisciculteurs en faillite, ou tout simplement un mystère de l’eau, les populations rivalisent d’idées pour qualifier ce qu’elles voient. Pourtant, il n’en est rien de tout cela. Le Ministère de l’Élevage et de la Pêche a finalement pris les choses en main. Un communiqué est venu faire l’éclairci sur tout cela.
Le mystère n’a rien de mystérieux.
informe la population malienne, que suite à la grande pluie qui s’est abattue sur Bamako et ses environs, le jeudi 16 Mai 2019 a drainé d’importantes quantités d’eau de ruissellement au niveau du fleuve Niger et provoqué de forte mortalité de poissons au niveau du village de Baguineda dans la commune de Baguineda, cercle de Kati, région de Koulikoro.
Le Ministère informe, qu’une mission conjointe composée de la Direction Nationale de la Pêche et de la Direction Nationale des Services Vétérinaires (DNSV) s’est rendue sur les lieux le samedi 18 mai 2019. La mission avait pour objectif de faire des investigations pour situer les causes de cette forte mortalité de poisson.
Arrivée sur les lieux, l’équipe a échangé avec les communautés de pêcheurs et procédé à des prélèvements d’échantillons de poissons et d’eau pour des fins d’analyse aux laboratoires.
Selon les pêcheurs, ce type de pollution est habituel en début d’hivernage après chaque grande pluie. Cependant, la forte mortalité de poissons observée cette année serait probablement due à l’effet conjugué de la baisse du niveau des eaux, la quantité importante de déchets drainés par la pluie, impactant une forte turbidité de l’eau qui a provoqué l’asphyxie des espèces de poissons très sensibles au manque d’oxygène de l’eau.
La mission rassure la population malienne que c’est un cas mineur circonscrit et passager et qu’il n’y a pas de risque de drame écologique. Cependant, elle déconseille la consommation et la commercialisation desdits produits avant les résultats des analyses d’échantillons envoyés aux laboratoires.
Rédaction (Source Ministère de tutelle)