Le secrétaire général du Ministère des Transports et des Infrastructures, Mama Djenepo a présidé mardi 05 Décembre 2023, à son département, l’ouverture des travaux de la 3ème session du projet d’aménagement routier et de facilitation du transport sur le corridor Bamako-Zantièbougou-Boundiali-San Pedro (PR8). C’était en présence des membres du comité de pilotage dudit projet.
Dans son discours marquant l’ouverture des travaux, le secrétaire général du Ministère des Transports et des Infrastructures dira que cette cérémonie procède de l’application de la Décision n° 2017-001/METD- SG du 04 janvier 2017 fixant le cadre institutionnel de pilotage, d’appui et de suivi du PR8. Aux termes de l’article 6 de cette décision, la réunion du Comité de pilotage, qui se tient par semestre, porte sur les points suivants : l’examen des rapports sur l’état d’avancement du projet et l’atteinte de ses résultats ; l’approbation des modifications ou attributions éventuelles des résultats intermédiaires ; l’adoption du programme de travail et du budget annuel. Il a signalé que durant deux (02) jours, qu’il sera question d’échanger sur l’état d’avancement du projet, analyser les difficultés soulevées et proposer des solutions adéquates, afin de mieux planifier les activités de l’année 2024, qui sera la dernière année de mise en œuvre du programme. Il a rappelé que le projet multinational Mali-Côte d’Ivoire a été officiellement lancé en janvier 2016, pour un coût total de 70 milliards francs CFA et un délai d’exécution de cinq ans.
En concertation avec la BAD, ce délai a été prorogé de trois ans, puis d’une année et demi. A la demande du Gouvernement, acceptée par la BAD, la nouvelle date limite du dernier décaissement est fixée au 31 décembre 2024.
A la date du 30 novembre 2023, le taux de décaissement était de 81,74%, soit 58,773 milliards FCFA, ou 69,398 millions d’unités de compte, pour un taux d’engagement de 89,27%. Le délai total consommé est de 7,92 ans sur 9 ans, soit environ 87,96%.
Les travaux de construction et de bitumage de la route Zantièbougou-Kolondièba- Frontière Côte d’Ivoire sont terminés depuis juin 2020 et le temps de trajet, qui était de 06 heures en 2016, est réalisable à présent en 02h30 mn. Les travaux connexes sont exécutés à 62,5% et de nouvelles activités sont initiées pour bonifier les impacts positifs du projet au niveau des localités traversées. Il a aussi rappelé que depuis la deuxième session du Comité de pilotage, qui s’est tenue à Bamako les 25 et 26 novembre 2021, le projet a connu des difficultés dues notamment aux sanctions illégales, illégitimes et injustes imposées au Mali en 2022, qui ont entraîné la suspension des décaissements du projet durant le premier semestre et une bonne partie du deuxième semestre de cette année-là. Cette suspension a causé des retards dans la mise en œuvre du projet, voire l’arrêt de certains marchés de travaux.
« Le projet a souffert également des retards accusés dans la mise en œuvre de la composante Facilitation du transport, partagée avec la Côte d’Ivoire, et dont la coordination est assurée par la Commission de l’UEMOA. Certains travaux connexes, commencés en 2021, ne sont pas encore achevés pour diverses raisons » a déclaré le secrétaire général du Ministre. Il a ajouté que l’année 2024 s’annonce plus intense en activités et en décaissements. Cette perspective fait peser sur le Comité de pilotage une exaltante obligation d’analyse minutieuse et objective, afin de pouvoir définir les prévisions annuelles par guichet et par catégorie de dépense. Les difficultés tantôt signalées dans la réalisation du projet n’ont pas empêché les avancées considérables enregistrées dans sa mise en œuvre, illustrées par la réalisation de la route Zantièbougou-Kolondièba-Frontière Côte d’Ivoire, longue de 140 Km, la construction de cinq plateformes multifonctionnelles dans cinq localités traversées, l’installation d’un système d’éclairage solaire public dans cinq localités et la réalisation de dix forages équipés de pompes à motricité humaine. Il a affirmé que ces résultats ont permis d’améliorer considérablement le quotidien des populations riveraines et offrent de sérieux motifs d’espérer, avec les futures réalisations, l’atteinte des objectifs spécifiques assignés au projet.
Nouhoum Konaré