Le caporal-chef Maxime Blasco est mort au combat, vendredi 24 septembre, lors d’une opération au Mali contre un groupe terroriste armé. Décoré de la médaille militaire par Emmanuel Macron en juin dernier, qui était ce tireur d’élite de 34 ans
« Il est mort pour la France, dans l’accomplissement de sa mission ». Le ministère des Armées a annoncé la « mort au combat au cours d’une opération de reconnaissance et de harcèlement conduite par la force Barkhane » du caporal-chef Maxime Blasco, au Mali, dans un communiqué publié vendredi 24 septembre.
Touché par un terroriste embusqué
Ce caporal-chef du 7e bataillon de chasseurs alpins de Varces, en Isère, a perdu la vie tôt dans la matinée alors qu’il était en « opération de reconnaissance et de harcèlement ».Il venait de se déployer au sol, avec les membres de son commandos, après la détection d’un groupe armé terroriste par un drone Reaper. Mais ils ont été pris à partie « à courte distance » par les terroristes.
Selon l’état-major des armées, ce soldat français pacsé et père d’un enfant a été « touché par un tireur embusqué, qui a été neutralisé par les commandos ». Très grièvement blessé, il n’a pas survécu. L’affrontement a eu lieu dans le Gourma malien, au Sud-Est du village de N’Daki, dans la région de Gossi, à proximité de la frontière avec le Burkina Faso.
Médaille militaire
Originaire de Grenoble, Maxime Blasco était âgé de 34 ans. Il s’était engagé chez les chasseurs alpins en août 2012. A l’époque, il se distingue par « son excellent état d’esprit et ses compétences », écrit le ministère des Armées sur son site.
Puis il fait ses preuves sur le terrain en République centrafricaine, au Tchad et au Sénégal en tant que tireur de précision. « Sa précision et son sang-froid » lui ont valu de multiples récompenses. Il a reçu la croix de la Valeur militaire avec étoile de bronze à trois reprises pour ses services exceptionnels au sein de l’opération Barkhane.
Maxime Blasco a ensuite été décoré de la croix de la Valeur militaire avec étoile de Vermeil, en juin 2019, après avoir été rapatrié en France avec une blessure au dos et de multiples fractures vertébrales.
Emmanuel Macron a appris la mort de ce soldat français avec « une émotion particulièrement vive », a déclaré l’Elysée. Le 18 juin dernier, Maxime Blasco avait reçu la médaille militaire, des mains du président, pour la valeur exceptionnelle de ses services.
Tireur d’élite
Tireur de précision puis tireur d’élite du groupe commando montagne (GCM), il a notamment sauvé la vie d’un pilote d’hélicoptère et d’un chef de bord lors d’une « action de feu d’une rare intensité » dans la nuit du 13 au 14 juin 2019 au Sahel, note le communiqué.
Lors de cette opération, « malgré de graves blessures et la proximité immédiate des ennemis », il n’avait pas hésité à « extraire le pilote ainsi que le chef de bord, blessés et encastrés dans l’aéronef en feu ». Il avait ensuite trainé ces deux blessés « jusqu’à une zone dégagée sur près de cinquante mètres puis, toujours sous le feu ennemi » avant de « les arrimer par une manœuvre de fortune sur un hélicoptère Tigre venu en renfort ». Pour s’extirper de là, Maxime Blasco avait fini par « s’accrocher par la seule force des bras au train d’atterrissage ».
Le caporal-chef Maxime Blasco est le 52e soldat français tué au combat au Sahel depuis 2013 dans les opérations antijihadistes Serval puis Barkhane.
Source Ouest France