Cette scène insolite s’est passée, il y a une vingtaine d’années à Kati Kôkô, où une veuve a fait main basse sur la marmite de sa voisine afin d’avoir l’argent de la popote. En effet, elle vivait sans soutien avec de nombreux orphelins. Lire le rappel des faits.
Elle était sans argent pour faire face au quotidien (repas journalier). Désespérée, Wassa a réfléchi mille et une fois sur son sort. La seule solution qui lui est venue à l’esprit a consisté à voler une marmite dans la cour de sa voisine chez qui elle se ravitaille quotidiennement en eau. L’objectif était de la vendre pour acheter le riz et les condiments en vue de nourrir sa famille.
L’aveu de la bonne dame !
« Je suis musulmane donc je crois en Dieu. Mais ce jour-là, la galère régnait dans ma famille. Je savais plus à qui demander encore de l’aide parce que j’en ai beaucoup fait par le passé », a-t-elle expliqué. « Ainsi, vers le crépuscule, je suis allée puiser de l’eau comme il était de coutume. J’en ai profité pour voler la marmite de ma voisine afin d’assurer le besoin du jour », a-t-elle justifié son acte condamnable.
À la grande surprise de tous, 20 ans plus tard, la voisine était stupéfaite de voir aux alentours de 16 heures, la dame Wassa entrer chez elle munie d’une marmite neuve. Elle a, ensuite, expliqué en détail l’acte qu’elle avait commis. La veuve a ainsi restitué ce qu’elle avait volé, par pure nécessité, pour nourrir ses orphelins. Comme quoi, mieux vaut tard que jamais.
Nouhoum Konaré