Le harcèlement sexuel se caractérise par le fait d’imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste, qui portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, ou créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante. Cette définition du mot harcèlement sexuel cadre effectivement avec la pratique des certains responsables qui, souvent, font beaucoup de victimes dans le rang de la junte féminine. Que ça soit dans le secteur public ou privé.
Nul ne peut nier aujourd’hui le poids du harcèlement sexuel sur nos sœurs qui travaillent pour le compte des structures susmentionnées. Le constat établit que ce sont des chefs de services qui adoptent ce mauvais comportement vis à vis de leurs subalternes féminins. Voici un exemple et non des moindres. Il s’agit d’une jeune fille qui venait fraîchement de décrocher son diplôme.
Saran Kegny, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, nourrissait l’ambition d’effectuer un stage dans une structure privée ne serait-ce que pour y acquérir une expérience dans son domaine de compétence. Ainsi, elle formula une demande de stage qu’elle fit déposer au niveau du secrétariat de ladite structure. Selon elle, quelques jours plus tard, elle fut appelée téléphoniquement par ce service pour se soumettre à un entretien.
Après les échanges, elle est aussitôt mise à la disposition de la section de sa filière pour un stage de 3 mois. Un mois plus tard, le chef de sa section lui proposa une sortie en échange d’une embauche après ses trois mois de stage. La bonne dame repoussa catégoriquement ses avances. C’est ainsi que le gars trouva un alibi pour rompre le stage de celle qui a préféré garder sa dignité à l’embauche.
Un autre cas a attiré l’attention de notre équipe de reportage sur le terrain. Il s’agit notamment de celui d’une brillante compétence féminine travaillant au compte d’une structure publique. Selon ses témoignages, elle a travaillé au sein de l’administration depuis plus d’une quinzaine d’années, sans bénéficier d’aucune promotion. << J’ai été durant mon parcours, victime de plusieurs tentations et propositions par la hiérarchie à condition de délier mon pagne pour eux. Mais je préfère mourir dans la dignité qu’au poste juteux. Si les plus hautes autorités reconnaissent ma compétence tant mieux dans le cas contraire c’est bon !
Je profite d’ailleurs de votre micro pour lancer un appel pressant à nos jeunes filles et femmes mariées travaillant dans le secteur privé ou public de mettre plutôt l’accent sur leur propre formation qu’à la facilité, c’est à dire le « poste contre le sexe » >>
NOUHOUM KONARÉ