L’Union africaine a demandé vendredi le rétablissement d’un régime civil au Tchad après que le fils d’Idriss Déby Itno, un général, a pris la tête du pays après la mort de son père.
Le Conseil de paix et de sécurité, organe de sécurité de l’Union africaine composé de 15 membres, s’est dit « gravement préoccupé » par la mise en place d’un conseil militaire dirigé par Mahamat Idriss Déby, 37 ans.
Idriss Déby, qui a dirigé d’une main de fer le vaste État semi-désertique pendant 30 ans, est mort des suites de blessures subies au combat.
Sa mort a choqué son allié et ancien colonisateur, la France, qui a toujours compté sur le Tchad pour combattre les djihadiste dans la région du Sahel.
Vendredi dernier, le Tchad a organisé des funérailles nationales pour M. Déby, en présence du président français Emmanuel Macron, qui a appelé le nouveau gouvernement militaire à promouvoir « la stabilité, l’inclusion, le dialogue et la transition démocratique. »
Le parlement et le gouvernement tchadiens ont été dissous, permettant à Mahamat Idriss Déby d’exercer les pleins pouvoirs.
Il a promis des élections « libres et démocratiques » après une période de transition de 18 mois qui peut être prolongée une fois.
Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine s’est réuni jeudi pour discuter de la situation au Tchad, mais a attendu les funérailles de vendredi pour publier sa déclaration.
Il a exhorté l’armée tchadienne « à respecter le mandat et l’ordre constitutionnel, et à s’engager rapidement dans un processus de restauration de l’ordre constitutionnel et de transfert du pouvoir politique aux autorités civiles. »
La déclaration appelle également à « un dialogue national inclusif » et indique que la Commission de l’Union africaine, dirigée par l’ancien Premier ministre tchadien Moussa Faki Mahamat, devrait envoyer une mission d’enquête dans le pays.
Source AFRIMAK