Avec la gamme P40, Huawei prouve une fois encore qu’il n’a rien à envier à d’autres constructeurs. Mais si ces smartphones sont particulièrement intéressants sur le plan matériel, ça coince du côté logiciel.
Les entreprises américaines ont toujours interdiction de faire des affaires avec Huawei, ce qui empêche le constructeur chinois de proposer les apps et services de Google dans ses appareils. En Chine, ce n’est pas tellement un problème, le moteur de recherche étant peu présent. Mais à l’extérieur des frontières chinoises, cela représente une réelle difficulté : les outils de Google sont très populaires auprès des utilisateurs occidentaux.
Huawei aux frontières de la légalité
Huawei a accéléré le développement d’applications alternatives, mais il est impossible de créer du jour au lendemain de nouveaux YouTube et Google Maps qui soient aussi complets que leurs modèles. C’est pourquoi le groupe est en train de tester une nouvelle application, AppSearch, qui permet de rechercher les apps Android les plus utilisées et surtout, de les télécharger sur ses smartphones.
AppSearch n’est pas un équivalent du Play Store de Google. Pour ça, Huawei a mis au point sa boutique AppGallery. Cette nouvelle application agrège les catalogues de différents services qui hébergent des APK : Amazon, APKPure, APKMirror et le propre magasin du constructeur. Par conséquent, on peut y trouver Spotify, Facebook, Messenger, Instagram, Telegram, Waze, WhatsApp, Twitter et toutes les apps de Google qui ne sont pas disponibles dans AppGallery. Et bien d’autres.
L’app est disponible au téléchargement dans la boutique de Huawei en Allemagne, où AppSearch est en phase de test. Le portail « assiste les utilisateurs à trouver des applications populaires en agrégeant de multiples sources de téléchargement », explique Huawei. Le constructeur précise que le contenu proposé dans AppSearch est fourni par des tiers qui en ont la responsabilité. Une manière de se protéger contre d’éventuelles poursuites judiciaires de la part de Google ?
Le moteur de recherche a lancé une enquête sur cette application, afin de s’assurer qu’elle n’enfreint pas la législation américaine. Huawei pourrait avoir une mauvaise surprise.
Source : Olivier (JdG)