Pôle économique de Bamako : Le maire de Moribabougou en prison pour atteinte aux biens publics et faux en écriture

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Ça sent très mauvais pour le maire de la commune de Moribabougou, à savoir  Diarha Diarra. Cet élu local se trouve sur une pente très glissante qui risque fort de le conduire entre les quatre murs de la grande prison de Bamako.

Bref, Diarra est sur la tablette du pôle économique de Bamako. La preuve, depuis 48 heures, le maire est gardé à vue à la brigade du Pôle Economique de Bamako pour atteinte aux biens publics et faux en écriture. Il est reproché au maire d’avoir passé des marché gré-à-gré sans délibération du conseil communal, ni dossier d’appel d’offre, en plus de plusieurs malversations financières.

C’est sur la foi d’une plainte anonyme, sous le couvert de la Plateforme contre la corruption et le chômage au Mali (PCC-Mali), qu’il a été interpellé.

Dans le dossier sur le dos du maire, nous avons appris la cession, depuis 2017, à la société privée SONINKARA-SARL, les travaux du système d’adduction d’eau sommaire de la commune, avec ses installations ; le tout estimé à plus de 439 millions de FCFA. Ce marché aurait été passé par le maire Diarra dans le moindre appel d’offres.

Aussi, il est fait cas d’une utilisation des fonds de l’ANICT, d’un montant de 43 millions. Il lui est aussi reproché d’avoir donné gré-à-gré un contrat de réhabilitation du village de Souleymanebougou à la société TOPO FOGAS, pour un montant de 39 millions de FCFA. Que dire de cet autre contrat de lotissement de la zone de recasement de Souleymanebougou pour 34. 775.000 FCFA.

Par le biais du dénonciateur anonyme, sous le couvert de la PCC-Mali, au titre de la délinquance financière, plusieurs autres faits graves sont reprochés au maire. Nous avons appris qu’il a mis en place une redevance illégale (sans avis du conseil communal) de 25. 000 FCFA, imposée aux familles de Moribabougou extension ouest, afin de reprendre leur lotissement qui  compte 1.400 parcelles. Ici, on parle de 35 millions FCFA.

Aussi, que dire de la gestion opaque d’une taxe dite de vérification de permis, estimée à 3000f à l’unité. Le cumul du montant faisait l’objet de partage entre le maire Diarra et certains de ses conseillers.

Par ailleurs, un autre souci du maire est la mise en place d’une autre redevance illégale (sans avis du conseil communal) de 30. 000 FCFA imposée aux familles de Souleymanebougou, aux fins de réhabilitation du village comptant 3. 000 parcelles ; soit un total prévisionnel de 90 millions de FCFA. Enfin, le maire doit s’expliquer sur un déficit de 30 millions de nos francs au niveau des fonds d’investissement à la perception.

Fait encore plus grave, c’est l’infraction du faux en écriture. Chose inacceptable au regard du statut d’officier de police judiciaire de Monsieur Dhiara DIARRA; maire de la commune de Moribabougou.

Au titre des crimes économiques, il est reproché au maire Diarra d’avoir, entre févier 2018 et avril 2019, émis 13.163 permis d’occuper dont 12.605 dispensés du paiement des 80. 000 FCFA exigés par la loi ; soit un manque à gagner de 1. 008. 400. 000 FCFA.

Dans la même dynamique, il lui est demandé d’apporter des éclaircissements sur le morcèlement du titre foncier 74. 861 de l’Etat du Mali, attribué à l’ORTM  au quartier Souleymanebougou ACI; d’une valeur estimée à plus de 1, 3 milliards de FCFA. En plus de cela, il lui est reproché une tentative de morcellement du domaine ferroviaire dans la commune de Moribabougou.

Fait encore plus grave, c’est l’infraction du faux en écriture. Chose inacceptable au regard du statut d’officier de police judiciaire de Monsieur Dhiara DIARRA.

Selon, une source proche du dossier, le maire Diarra ira certainement en prison dans les 24 heures qui suivront sa présentation au juge d’instruction du pôle économique de Bamako.

Abdoulaye KONE (Délibéré)

 

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