Dans la matinée du mardi 10 octobre, des combattants séparatistes ont pris le contrôle du camp 1 de Kidal. Annonce faite juste après le retrait des casques bleus et des soldats maliens.
Présents dans ledit camp, ils seraient entre autres des médecins, infirmiers et mécaniciens militaires à former avec des éléments des groupes armés, le Bataillon des Forces armées maliennes reconstituées (BATFAR). Un mécanisme mis en place dans le cadre de l’application de l’Accord d’Alger pour la paix et la réconciliation nationale, signé en 2015.
Dirigé par la Minusma, non moins partie prenante dudit accord, ce processus du DDR (Désarmement, démobilisation et réinsertion) a pris corps en février 2020 avec l’arrivée d’un important contingent FAMa dans la ville de Kidal. Malgré des espoirs à l’époque sur un « retour du drapeau Malien » dans le fief des groupes armés du Nord, les militaires maliens étaient en revanche cantonnés dans le camp.
Reconquête
Concernant le départ du camp 1, la Minusma précise que 111 éléments du BATFAR seraient accueillis dans son camp situé dans la même ville. « La Minusma a achevé le retrait de ses troupes des postes avancés de Kidal », confirme la mission dans un communiqué rendu public le même jour. Il s’agirait entre autres des éléments qui appuyaient le Bataillon des Forces armées maliennes reconstituées (BATFAR) permettant le regroupement des casques bleus dans le camp de la Mission de cette localité en vue de leur rapatriement imminent dans leur pays.
Pour rappel, les forces armées maliennes mènent depuis plus d’une semaine une grande opération de conquête de Kidal. Formant un important convoi, elles avancent au fil des jours avec la reprise des localités contrôlées, depuis dix ans, par la rébellion touarègue dont la ville d’Anefis située à environ une trentaine de kilomètres de Kidal.
Retrait définitif
Outre cette opération, le départ du camp 1 de Kidal intervient dans un contexte de retrait définitif de la force onusienne du Mali prévu pour le 31 décembre 2023. À préciser qu’elle est présente au Mali suite à la résolution 2690 du Conseil de sécurité de l’organisation des nations unies.
Ce retrait en cours d’exécution depuis plusieurs mois, a été motivé par une demande des autorités maliennes auprès de l’organisation internationale. « Au cours de ce mois d’octobre, les casques bleus de l’ONU entendent procéder à la fermeture de quatre camps à Douentza (dans le Centre), à Aguelhok et Tessalit (dans le Nord) et à Ansongo (Nord-est », ajoute le communiqué de ladite mission déployée au Mali depuis 2013.