L’irrigation au goutte-à-goutte est une pratique agricole dont l’impact positif sur la gestion de l’eau est fort apprécié. Elle est une technique qui consiste à mettre l’eau au pied de la plante, directement à la disposition des racines à l’aide d’un goutteur. Cette pratique va être surement vulgarisée auprès des agriculteurs de notre pays grâce à Dexis Consulting Group et ses partenaires qui sont en train de faire un test sur la méthode à Sougoudouba, dans la commune rurale de Baguinéda. Les acteurs de cette pratique ont effectué une visite, ce 27 juin 2019, au champ d’expérimentation de M. Ibrahim CISSE, qui a bien voulu tenter l’aventure.
Sur un quart d’hectare, des milliers de plants de riz, qui portent tous des épis lourds, reçoivent des gouttes d’eau à l’aide de petits raccords qui traversent ce champ expérimental.
Selon Moctar Traoré, consultant au compte de Deixis Consulting Group, la gestion de l’eau dans l’agriculture doit être une priorité pour une gestion équitable des ressources en eaux dans nos champs. Quand on parle de la culture du riz au Mali, on pense automatique à l’eau en en grande quantité. « Chez nous ici, nous avons l’habitude d’irriguer les champs de riz. Nos producteurs croient que sans une irrigation, un champ de riz n’est pas possible. Cette nouvelle méthode irrigue les plants de riz à petites gouttes et vous constatez vous-même que ça marche bien. Ce système nous permet d’économiser plus de 60 % de l’eau d’irrigation et ces riz produisent plus que les riz irrigués », a-t-il dit.
Il ajoute qu’à travers ce modèle d’irrigation, DIXIS et ses partenaires du secteur privé, trouveront un moyen efficace de lutte contre les changements climatiques. « Notre combat auprès des riziculteurs est de leur faire savoir que le riz n’est pas une plante aquatique. Le système d’irrigation vise seulement de minimiser l’envahissement des herbes. Je suis sûr qu’avec cette méthode, non seulement le coût de l’eau va diminuer, mais aussi d’autres efforts seront aussi faits pour économiser pour la culture du riz », a-t-il expliqué.
Quant au propriétaire du champ, il a rassuré qu’il adhère déjà à cette méthode pour les prochaines campagnes.
A KENE
