Ce matin du dimanche 29 mars 2020, les électeurs maliens se sont rendus aux urnes, de façon très timides, pour le premier tour du scrutin censé déterminer les 147 députés de l’assemblée de nationale.
Ces élections se passent dans un contexte marqué par l’insécurité. Une situation matérialisée ces derniers temps par l’enlèvement toujours non résolus de Soumaila CISSE chef de file de l’opposition ; et surtout la propagation du Covid 19 dans le pays.
Selon les informations reçues, l’opération de vote au centre et nord du pays a respecté toutes les prévisions.
Centres de vote quasi inoccupés, des matériels électoraux détruits ou emportés ; des agents électoraux menacés de mort, rien ne présage d’un scrutin apaisé.
De N’tilit à Tarkint en passant par Tonka et Femaye jusqu’aux localités de Boni, les votes ont été soient annulés pour raison de violence, soient pris en otage par des groupes d’individus.
Par ailleurs, les nouvelles en provenance de Kidal sont rassurantes. Selon des observateurs, l’opération de vote s’est bien passée à Kidal grâce à la détermination de la CMA.
Côté Covid 19, les autorités maliennes ont appelé les électeurs au respect des gestes barrière.
Cependant, cet appel semble n’avoir pas servi à grand-chose. Plusieurs observateurs ont décrié le non-respect des gestes barrières comme la distance des 1 mètres entre électeurs.
« C’est n’importe quoi, aucune mesure n’a été prise! Pas de savon, pas d’eau! », s’écrie un électeur selon l’AFP.
En tout cas, les opérations de vote dans la capitale ont effectivement commencé à 08h du matin. Les bureaux de vote fermeront à 18H00. L’affluence est très nettement basse partout dans la capitale.
Au micro de l’AFP, Souleymane Diallo un enseignant de 34 ans, rapporte : « Je viens voter la peur au ventre. Vous voyez, il n’y a pas de monde. Peut-être parce que c’est le matin, mais c’est aussi normal à cause de la situation ».
Nouhoum KONARE