Journée africaine de lutte contre la corruption : L’OCLEI à Bougouni pour le top départ des activités

L’OCLEI choisit Bougouni pour lancer les activités de 6ème édition de la journée africaine de lutte contre la corruption. A l’occasion, le mercredi 6 juillet 2022, la salle de conférence du conseil de cercle de Bougouni a servi de cadre à la toute première activité de cette 6ème édition de la journée.

Cette activité a été consacrée à un séminaire à l’attention des agents des collectivités territoriales et des élus sur les conséquences socio-économiques de la corruption dans notre pays.

Le séminaire est une initiative conjointe OCLEI et l’ONG GRACT (Groupe de Recherches et d’Actions aux Collectivités Territoriales) dont le président s’appelle Souleymane DE, président de la commission loi du CNT. Il a bénéficié de l’appui du projet LUCEG.
L’OCLEI y était représenté par une forte délégation, conduite par Djibril Kane, membre du Conseil de ladite structure.

Au micro, le président du conseil de cercle de Bougouni moderateur de la conférence, Souleymane De à côté 

Dans son discours d’ouverture des travaux, le préfet de Bougouni brehima Ongoiba, a rappelé l’importance du choix du thème. Pour lui la corruption détruit notre économie et annihile les efforts consentis par notre pays dans le cadre de son développement. Il a salué le choix de Bougouni et la présence assez remarquable des femmes au séminaire.

Le représentant du président de l’OCLEI, Djibril Kane, a précisé que la Journée africaine de lutte contre la corruption est l’occasion de réfléchir au rôle de la corruption dans tous ces méfaits. Pour lui, cette activité avec l’ONG GRACT, entre dans cette dynamique. Elle vise à former et sensibiliser une cinquante de personnes, composées d’agents et d’élus des collectivités territoriales sur les conséquences socio-économiques de la corruption et l’enrichissement illicite dans notre pays.

Pour donner une image précise des méfaits de la corruption sur le développement de notre pays, Kané déclare : « … En ce qui concerne notre pays, il ressort des rapports des structures de contrôle que de 2005 à 2019, l’Etat a perdu 1 266 milliards de FCFA des suites de détournements de deniers publics, de fraudes aux marchés publics, de gaspillages et de détournements de biens de l’Etat. Ce manque à gagner aurait pu servir à financer la construction d’écoles, d’hôpitaux, d’infrastructures publiques, à donner accès à de l’eau potable aux populations entre autres. Il est estimé que ces moyens financiers spoliés à l’Etat pouvaient lui suffire pour construire 264 hôpitaux de haut standing, 1767 centres de santé de référence et environ 42 ponts etc ».

Le clou de la journée a été consacrée à la conférence sur les conséquences socio-économiques de la corruption dans notre pays. La conférence a été animée par le Dr Amadou Harbert MAIGA, membre du CNT.

Des particpants attentifs
– Photo Baobabpresse –

Sa communication a été suivie par un vif débat entre participants au nombre desquels Siriki Samaké, président du conseil de cercle de Bougouni, Mohamed Lamine Camara, maire de Bougouni, les élus municipaux et régisseurs de plusieurs mairies de la région.

Rappelons que le 11 juillet de chaque année est consacré journée africaine de lutte contre la corruption. Elle a été instituée par le conseil exécutif de l’Union Africaine à Addis Abeba en janvier 2017 pour célébrer la signature de la Convention africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption, intervenue le 11 juillet 2003 à Maputo au Mozambique. Le thème cette année est : « Mécanismes et stratégies de gestion des fonds COVID ».

Nouhoum KONARE

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