Une attaque dans le nord-est du pays, près des frontières du Burkina Faso et du Niger, a fait 42 victimes au sein de l’armée malienne.
Un deuil national de trois jours a été annoncé par le gouvernement malien ce mercredi 10 août, après avoir confirmé la mort, dimanche, de 42 soldats maliens lors d’une attaque attribuée à des djihadistes dans le nord-est du pays, près des frontières du Burkina Faso et du Niger, un assaut au cours duquel l’armée a « neutralisé 37 terroristes ».
L’armée malienne a « réagi vigoureusement à une attaque complexe et coordonnée » à Tessit au cours de laquelle elle a eu « 42 morts et 22 blessés » dans ses rangs, faisant aussi état de « 37 terroristes neutralisés » et plusieurs de leurs équipements « abandonnés » lors de « plusieurs heures de combat », selon ce nouveau bilan publié par le gouvernement dans un communiqué.
Le gouvernement a annoncé un deuil national de trois jours « en hommage aux victimes civiles et militaires lors de l’attaque terroriste perpétrée à Tessit », dans un communiqué distinct. Le secteur de Tessit, situé du côté malien de la zone des trois frontières, dans une immense région rurale non contrôlée par l’État, est fréquemment le théâtre d’affrontements et d’attaques.
La localité et son camp militaire ont déjà souvent été attaqués par le passé. En mars 2021, 33 soldats avaient été tués dans une embuscade tendue par des combattants du groupe État islamique au grand Sahara (EIGS) tandis qu’ils effectuaient une relève. Le Mali est plongé dans la tourmente depuis 2012. La propagation djihadiste, d’abord confinée dans le nord du pays, s’est étendue au centre et au sud du Mali, ainsi qu’aux Burkina Faso et Niger voisins.
Ce nouveau bilan (le précédent indiquait 17 soldats et 4 civils tués) est le plus lourd pour l’armée malienne depuis la série d’attaques entre fin 2019 et début 2020 par Daech de camps militaires dans cette même région des trois frontières.
AFP