Mali : Le maire de Kalaban coro et son contrôleur financier en prison

Tiécoura Amadou Diarra maire de Kalaban coro

Rien ne va plus pour le maire de la commune de Kalabancoro et certains de ses collaborateurs. Tiécoura Amadou Diarra, c’est lui qu’il s’agit, est sous mandat de dépôt depuis quelques jours.

Dans ce processus judiciaire, le maire Diarra n’est pas seul à aller en prison. Lassina Keïta, contrôleur financier de la mairie en question et les opérateurs économiques Mamadou Macalou, Tidiane Guitèye, Adama Diarra et Cheickna Hamala Traoré, sont eux aussi sous mandat de dépôt. Tout ce beau monde est en prison sur décision motivée du juge d’instruction du pôle économique de Bamako.

Aux personnes citées, la justice reproche des délits de favoritisme, d’atteinte aux biens publics, de faux et usages de faux et de fractionnement de marché.

Déjà en prison depuis le mardi 11 février 2020 pour le maire et les opérateurs économiques, c’est seulement hier jeudi 13 février que le contrôleur financier Lassina Keïta a reçu sa notification de mandat de mandat.  Lui aussi est écroué à la maison centrale d’arrêt de Bamako pour les mêmes motifs.

Que reproche-t-on concrètement aux prévenus ?

A en croire les indiscrétions, le maire Tiécoura Amadou Diarra est accusé de s’être fait un label dans la passation de marchés, sans le moindre respect des règles édictées en la matière.  Pour ce faire, le maire s’est allié les services des personnes ci-dessus désignées, histoire de mieux gérer les pourcentages. Bref, à la mairie de Kalaban Coura, l’attribution de marchés était devenue une affaire copains – copains.

Pour en savoir un peu plus sur ce mécanisme d’attribution amicale des marchés, la justice s’est appesantie sur la construction de la route de Gouana, et certains bureaux annexes de la mairie.

Dans ce dossier, il est reproché au maire Diarra d’engager un prestataire pour faire le travail très largement en deçà des qualités techniques requises, tant au niveau des matériaux utilisés que des moyens financiers injectés. Ce fut une porte ouverte à la surfacturation, la production de fausse facture.

Aussi, la justice reproche au maire d’avoir fait du faux pour justifier certains marchés ou contrats, censés faire l’objet de concurrence.

Il est  également reproché au maire de Kalabancoro et codétenus d’avoir acheté des engins d’occasions au compte de la mairie, tout en les classant dans le lot des matériels neufs et avec le montant prévu à cet effet.

Découverte du pot au rose

Selon de source proche, le bandit et ses acolytes ont été dénoncés par Hamada Sidibé, le 1er adjoint au maire lui-même, appuyé par plusieurs autres conseillers. Bien avant la dénonciation, les conseillers avaient saisi le département de tutelle d’une requête aux fins de révocation du maire Diarra, pour gestion calamiteuse. Mais leur action est restée sans suite. C’est ce qui motive leur décision leur action de saisir le pôle économique, à travers une plainte.

A l’état actuel des choses, le maire de Kalabancoro et ses « amis » séjournent à la Maison d’Arrêt de Bamako. Ils attendent la fin de l’instruction du dossier pour un jugement sur le fond pour tirer tout cela au clair.

Affaire à suivre…

Blo KONE Délibéré 

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