Deux jours après le premier tour des législatives au Mali, les opérations de centralisation des résultats mobilisent le ministère de l’Administration territoriale. Il ressort des premiers chiffres, un fort taux à la baisse du nombre des votants. Bamako est la plus touchée par cette baisse, contrairement à l’intérieur du pays.
Cité par notre confrère de RFI, le taux de participation à Bamako est plutôt bas. Il tournerait autour de 10%. A l’intérieur du pays, ce même taux est estimé à plus de 35%.
Aussi, dans la quasi-totalité des centres de vote, il apparait qu’un second tour est inévitable pour départager les candidats. C’est le cas dans les 6 communes du district de Bamako où le parti au pouvoir (RPM), l’Adéma, l’URD ; ADP Maliba, Yèlèma sont cités parmi ceux qui ont pu se faire une place au soleil.
A l’intérieur, pas besoin de second tour dans certaines parties du pays, notamment au nord. A Nianfunké par exemple, le candidat Soumaila Cissé, malgré son rapt, est donné gagné dès le premier tour, avec plus de 80% des voix. Il en serait de même pour les votes dans les communes de Bourem, Kidal, etc.
Ce premier tour des législatives n’a pas fait d’exception en ce qui concerne le poids des partis sur l’échiquier politique. Le RPM, l’URD, l’Adéma, le CODEM et l’ADP Maliba ; l’ASMA et le Rpdm dans une moindre mesure, se sont exprimés comme les plus costauds des formations politiques du pays.
Par ailleurs, les maliens ont les oreilles tendues vers les circonscriptions électorales de Bougouni, avec la candidature de Bakary Togola ; Kolondièba à cause du duel Oumar Marico – Sidiki Nfa KONATE ; la comme II, avec Karim KEITA presque sûr de remporter ; la commune V, consacrée par le duel Moussa Timbiné contre la liste Adema, URD, ADP Maliba ; la commune I avec la bataille RPM Adema contre URD CODEM ; etc ;
En voilà de quoi faire saliver les adeptes des pronostics et annoncer les perspectives d’un second tour très salé, le 19 avril 2020.
Seybou KEITA