Au Mali, la mauvaise organisation et le coût exorbitant constituent un véritable calvaire pour les citoyens vivant en location. Les propriétaires des maisons et immeubles ne respectant pas les normes régissant leur secteur (non-paiement d’impôts et taxes y afférents) imposent impunément leurs lois aux locataires.
Que se passe-t-il ?
Il n’est rare de les voir en train d’ameuter quant à l’augmentation du prix des locations à la fin du prochain mois sans un avertissement au préalable. L’état censé jouer son rôle de régulateur reste silencieux face à cette anarchie qui mine le secteur. Les citoyens vivant en location sont abandonnés à leur sort sans aucune assistance. Pour en avoir le cœur net, notre équipe de rédaction soucieuse de la quête d’information saine, a fait un petit tour à Bamako. Voici deux réactions reçues.
A.M qui loue un bâtiment de trois pièces, payait en 2009, 50.000 F CFA. Aujourd’hui, il en débourse 75.000 F.
« Dans cet immeuble, nous sommes au nombre de 8 familles. Je l’ai occupé, il y a 16 ans. Malgré tout, la personne chargée de le gérer augmente le prix de location sans que nous ne soyons informés dans un délai raisonnable », déplore notre interlocuteur.
« Il nous parachute l’information en disant que le propriétaire lui a exigé de le faire », a ajouté ce père du foyer.
Quant à FC, elle vit avec ses enfants à Doumanzana dans un appartement de deux pièces pour 25 000 F. elle révéla à notre équipe de reportage que le propriétaire entend l’augmenter, le mois prochain, à 35 000 F soit 10 000 F de plus.
« Le moment est dur, mes activités ne me permettent pas de payer la location au-delà de 25 000 F », se plaint-elle.
Le gouvernement à travers le département de tutelle doit organiser ce secteur. Si non, de nombreux citoyens ne dorment dans leur logement que d’un œil. Le Mali doit s’inspirer de l’exemple de certains pays de la sous-région en fixant les tarifs des appartements et immeubles tout en percevant ses taxes et impôts. Cette stratégie renflouera la caisse de l’état et va amoindrir la souffrance des gens vivant en location.
Nouhoum Konaré
