Alors que l’exploitation de la mine d’or de Loulo-Gounkoto, la plus grande du pays, est suspendue depuis janvier 2025, les autorités maliennes ayant pris le contrôle du site, ont rouvert les bureaux de Barrick Mining. Un développement qui pourrait annoncer la reprise prochaine des activités.
L’État malien parviendra-t-il à rouvrir le complexe minier de Loulo-Gounkoto qui était exploité par la compagnie canadienne Barrick Mining ? Cette question se pose alors que les autorités du pays viennent de rouvrir les bureaux du groupe minier à Bamako, d’après les informations livrées par plusieurs sources à Reuters.
Cette réouverture marque le premier développement significatif suite au placement sous administration provisoire de la mine, le plus important gisement d’or du pays, au centre d’un bras de fer depuis plusieurs mois entre les autorités maliennes et le minier Barrick Mining.
Le groupe dirigé par Mark Bristow, propriétaire de 80 % des parts de la mine, a perdu le contrôle opérationnel du site au profit du pouvoir mené par Assimi Goïta en vertu d’une décision de la justice malienne. Le 16 juin 2025, celle-ci a en effet placé la mine sous administration provisoire.
Le nouvel administrateur, l’ancien ministre malien de la Santé, Soumana Makadji, a rencontré le personnel du bureau de Bamako, ce lundi 23 juin, d’après l’agence de presse américaine. Selon un participant à cette réunion, il a indiqué qu’il se rendrait sur le site de Loulo-Gounkoto le mercredi 25 juin 2025.
Un mouvement qui pourrait présager de la reprise de l’exploitation dans les semaines à venir, même si aucun calendrier n’a encore été dévoilé. Soumana Makadji, expert-comptable de formation jouissant d’une bonne réputation à Bamako, a également rencontré des sous-traitants le 23 juin, ont indiqué trois personnes proches du dossier.
Les mines devraient être en mesure de s’autofinancer une fois la production redémarrée et les ventes d’or reparties, a-t-il par ailleurs assuré. Plus de 700 000 onces d’or ont été produites l’an dernier sur ce site. En avril, les locaux de Barrick Mining avaient été fermés, le gouvernement lui réclamant des millions de dollars d’arriérés d’impôts.
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J.A