Vols à répétition au cimetière de Kati-Sananfara : Le Rasta « pouilleux » se fait prendre par la police

Il y a des choses à ne pas faire, au risque de voir s’abattre sur soi une véritable malédiction. « Rasta » un voleur sans vergogne l’a appris à ses dépens. Le cimetière de Kati-Sananfara n’étant pas clôturé, servait de pâturage aux animaux domestiques dont les sabots endommageaient les tombes. Les intempéries aidant, les sépultures sont dégradées au point de laisser voir par endroits des restes humains. De quoi s’agit-il ?

 En plus de la présence des animaux domestiques qui, en quête de végétation fraiche dégradent aussi les tombes, ce cimetière servait également de cache aux délinquants. Par conséquent, la population de la localité a décidé de le clôturer.

Une cotisation volontaire fut ouverte en plus des donations faites au moment de l’enterrement par les parents des défunts. Tout le monde a contribué parce que ce lieu constitue la dernière demeure de tous. Du coup, des matériaux de construction (fer, ciment, sable, gravier..) furent alors acheminés sur place.

Maçons, ouvriers et personnes de bonne volonté travaillaient gratuitement et les travaux avançaient bien. C’est ainsi que la disparition d’une quantité importante du fer à béton à l’état brut a été constatée. Comme si cela ne suffisait, un autre lot de ce matériau déjà attaché s’est volatilisé dans la nature.

Qui donc osait ? Mystère ! Le Commissariat de Kati-Coura fut alerté à travers plusieurs plaintes y compris celle du comité de gestion dudit cimetière et même des personnes chargées des travaux.

Le Commissaire Adama Fané, un jeune enquêteur de terrain en charge du Commissariat de Kati-Coura, sur consigne et orientation de son chef, en l’occurrence, le Commissaire divisionnaire Idrissa Sangaré Directeur régional de la police de Koulikoro, multiplia les actions offensives de sécurisation. Il a été décidé de mettre le chantier sous surveillance accrue.

En outre, on ordonna l’intensification des patrouilles pédestres de routine initiées par le Directeur général de la Police nationale, le Commissaire général de Brigade Souleymane Traoré. Une Unité d’intervention rapide de la Brigade de recherche (BR) fut mise en branle pour surveiller le cimetière jour et nuit. Le renforcement de ces mesures sécuritaires a permis de prendre le forcené, la main dans le sac.

En effet, le mercredi 24 avril 2024 aux environs de 8 heures, au cours d’une ronde, les éléments de la Brigade de Recherche (BR) ont interpellé un individu répondant au sobriquet de RASTA en possession des barres du fer à béton.

Interrogé, le suspect déclara avoir soustrait les objets dans la cour du cimetière de Kati Sananfara. Une enquête est ouverte au Commissariat de police de Kati coura pour identifier et appréhender d’éventuels complices et receleurs. Il est évident que Rasta n’agissait pas seul. Voici, une autre énigme résolue par nos forces de sécurité ! Malheur à Rasta et bravo à la police.

Issiaka Coulibaly

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