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La deuxième session de la Cour d’Assises de Bamako a connu son épilogue le mercredi 20 novembre 2019. Sur les 131 affaires au rôle, seulement 3 ont été renvoyées aux prochaines assises. Une douzaine de condamnations à mort a été prononcée, dont celle relative à Moussa Guindo, reconnu comme l’assassin de l’imam Abdoul Aziz Yattabaré.
Selon le président de séance, Hamadoun Souleymane Sidibé, la Cour a prononcé 7 peines de mort contradictoires, 6 peines de mort par contumace ; 9 peines de réclusion à perpétuité contradictoire ; 31 peines de réclusion à temps ; 8 personnes à la réclusion à la perpétuité par contumace ; 38 à l’emprisonnement ferme ; 20 personnes à la réclusion à temps par contumace ; 10 à l’emprisonnement avec sursis et 25 personnes acquittées.
Plus de 67 millions de FCFA au titre des amendes ; et 130 millions de FCFA de dommages et intérêts ont été prononcés ou alloués en faveur des parties civiles.
Dans son réquisitoire de clôture, le procureur général Idrissa Arizo Maïga, a demandé à ce que la prochaine session d’assises soit consacrée au dossier Amadou Haya Sanogo et autres. Pour lui, il faut reconnaitre que ce dossier est en état d’être jugé depuis. Il estime que la détention provisoire des accusés a dépassé le seuil du tolérable et du raisonnable. Aussi, il ajoute que la crédibilité de la justice est en jeu.
Selon le représentant de l’ordre des avocats du Mali, Maître Mah Mamadou Maïga, dans notre pays, de façon globale, les affaires criminelles traînent beaucoup. « C’est vrai que quand un individu a fauté, il faut la punir mais que cela doit être fait dans un délai raisonnable. L’accusé doit au moins connaitre son sort carcéral…. » a – t-il dit.
Le Délibéré
