Le maire de la Commune I du district de Bamako, Oumar Togo, a donné le ton de la campagne de lutte contre la poliomyélite dans sa circonscription. C’était le samedi 22 novembre 2024 dans l’enceinte de l’Association de santé communautaire de Fadjiguila (ASSACOFADJI). Lire notre reportage.
Le Dr Koné Zakaria, médecin chef du Centre de santé de référence (CSREF) de la Commune I du district de Bamako, a laissé entendre que son service, est garant de la bonne marche de cette campagne de vaccination. Précisant au passage que la paternité du bon travail abattu par les structures, revient au maire. Zakaria a également rappelé l’objectif de cette opération à l’échelle nationale qui vise à atteindre tous les enfants du Mali de 0 à 5 ans.
Une tâche ne saurait être exécutée à hauteur de souhait sans l’implication des parties prenantes, particulièrement la Direction régionale de la santé (DRS) du district de Bamako, à laquelle, relève le CSREF. L’intervention du développement social est aussi nécessaire à la réussite de cette mission, a-t-il fait remarquer. Nul doute sur cet aspect pour qui sait que grâce à la vaccination, aujourd’hui, les cas de polio sont très rares. En effet, après chaque test positif, les responsables de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) exigent la reprise de l’opération.
C’est pourquoi, Mamadou Sanogo représentant la jeunesse de Fadjiguila a remercié le maire, les notabilités du quartier, le Dr Zakaria Koné et les responsables du développement social pour leur soutien inestimable à l’endroit de l’aire de santé de la Commune I. Demandant aux populations de faire en sorte que cette campagne réussisse, il a invité les femmes au respect des consignes données par les médecins.
Pour Nana Camara de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la polio concerne tout le monde. Ajoutant qu’en 2024, un cas découvert à Sikasso a entrainé la reprise de la vaccination de tous les enfants. « Je lance un appel pressant aux femmes. Comme le dit un adage de chez nous, quand l’enfant réussit, il appartient à son père et s’il échoue, c’est l’affaire de sa mère », a-t-elle conseillé. « Si nous nous referons aux 60 dernières années, plusieurs maladies sévissaient dans notre pays. Mais aujourd’hui, elles ont été éradiquées grâce aux vaccins », a expliqué Nana Camara de l’OMS.
Quant à Aminata Kalapo représentant la Direction régionale du développement social (DRDS), elle déclara que le but de sa présence est d’observer et d’aider les agents à poursuivre les travaux. « Cependant, ne suffisent à effectuer ce travail, notre service, les collectivités, les agents de santé et la population », insista-t-elle. « Nous devons travailler d’arrache-pied, des plus hautes autorités au planton en vue d’endiguer ce mal », a poursuivi Aminata Kalapo. Remerciant, enfin, les partenaires UNICEF-OMS et les autorités pour avoir muri l’idée de cette belle initiative.
De son côté, le Dr Coulibaly directeur technique à l’Association de santé communautaire de Fadjiguila (ASSACOFADJI) a exprimé sa satisfaction quant à la tenue de cette cérémonie au sein de sa structure. Il a félicité les partenaires, les autorités sanitaires et tous ceux qui ont effectué le déplacement pour participer au lancement de cette activité. « Au cours de la campagne, les agents vont rechercher sur le terrain, des cas de paralysie aigue », a-t-il affirmé.
Pour sa part, Oumar Togo maire de la Commune I du district de Bamako a salué la population et les partenaires de santé qui contribuent au développement d’un pays en général celui d’une circonscription municipale en particulier. Il a reconnu le travail accompli nuit et jour par le DTC Coulibaly et son personnel afin que le CSCOM de Fadjiguila prospère.
L’orateur du jour a, par ailleurs, fait savoir qu’il faut effacer de la tête de certaines personnes l’idée, selon laquelle, ces médicaments sont gratuits. À l’entendre, ils le sont mais ont été acquis par les partenaires du Mali qui, à leur tour, les offrent aux habitants. Du coup, Oumar Togo recommande l’utilisation à bon escient des doses reçues avant d’appeler les femmes à faire immuniser leurs enfants. Sur ces propos, il a lancé la campagne de vaccination contre la poliomyélite.
À souligner que cette opération débutée le vendredi 22 novembre 2024 a pris fin le lundi 25 novembre 2024. Outre le Mali, elle s’est poursuivie dans plusieurs pays de la sous-région.
NOUHOUM KONARE
