La contrefaçon qui viole le droit de la marque et du brevet consiste à faire la copie d’un produit. Ces faux médicaments fabriqués dans des conditions déplorables, donc de mauvaise qualité, constitueraient un risque de santé publique. Ils font plus de dégâts dans les pays sous-développés, comme le nôtre, à cause de l’accès difficile aux médicaments authentiques dont le coût demeure élevé. Lire notre décryptage
Le danger est que le patient qui ingère ou applique ces produits se croit en train de soigner sa maladie alors qu’il n’en est rien. Son état s’aggrave au fil des semaines voire des heures, le conduisant inexorablement à une mort qui aurait pu être évitée, s’il prenait un médicament authentique. En fait, le faux médicament contiendrait une seule ou plusieurs substances actives ayant souvent des effets incompatibles. Ainsi, l’excès ou le déficit de dose exposerait directement le patient à des effets plus ou moins mortels, selon la nature du produit pharmaceutique utilisé ou de la pathologie traitée.
À titre d’exemple édifiant, l’ingestion en 2009 d’un antidiabétique traditionnel (hypoglycémiant) qui contiendrait six fois la dose normale de glibenclamide aurait causé en Chine deux morts et l’hospitalisation de neuf personnes. D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS) 89 haïtiens sont aussi décédés, en 1995, après avoir bu contre la toux un sirop falsifié qui contenait en réalité de l’antigel.
Le faux médicament contiendrait un principe actif différent de celui annoncé dans la notice. En cas de manifestation allergique, le processus biologique de substitution qui s’ensuit peut occasionner le décès du patient par choc anaphylactique. Occupant, à n’en pas douter, le premier rang des trafics illicites à travers le monde devant la prostitution et la marijuana, il est produit dans un pays émergeant ou sous d’autres cieux plus développés. Donc, ensemble soutenons les actions de lutte contre la contrefaçon des médicaments afin de prévenir notre santé qui n’a pas de prix.
Oumar BAH