Ce mardi 25 mars 2025, une équipe de la Compagnie de circulation routière (CCR) de la police nationale était en patrouille de routine dans le district de Bamako. Un de nos journalistes l’a croisée aux environs de 13 h 00 à côté d’une rôtisserie proche de l’Usine malienne de produits pharmaceutiques (UMPP).
Il convient, tout d’abord, de souligner en introduction que les éléments de la Compagnie de circulation routière (CCR) étaient assis dans la cabine et sur les rebords de la caisse arrière d’un véhicule 4X4 de couleur blanche comme le lait. Qui ignore le lien qui unit un Peulh au lait ? Personne !
Leurs yeux inquisiteurs en état d’alerte maximum guettaient tout véhicule dépourvu de plaque d’immatriculation, singularisé par ses vitres teintées, transportant un colis et tout autre objet non identifiable à l’œil nu.
Le soleil au zénith en cette fin de mars 2025 émet des rayons qui brûlent la peau, assèchent les salives et font transpirer les gens quand les animaux domestiques se réfugient à l’ombre des arbres. Malgré ce temps hostile, les policiers déterminés à accomplir les missions confiées à eux par la nation Malienne ont, soudain, sifflé, un, deux puis trois voitures. C’est à côté d’une rôtisserie située près de l’Usine malienne de produits pharmaceutiques (UMPP) en allant dans le sens du 3è pont de Bamako sis à Sotuba.
Vu de loin (pour le profane que je suis), les conducteurs des trois engins sifflés auraient pu présenter des pièces expliquant le fait, pour lequel, ils circulent sans plaque d’immatriculation ou avec des vitres teintées. Mais, tel n’a été le cas de deux autres séparément interpellés au même endroit. Il s’agit d’un Hilux double cabine au design tout droit sorti d’un film américain et d’un RAV4 de couleur grise chromée. Les policiers apparemment expérimentés n’ont cessé de rôder autour de ces deux véhicules de marque Toyota. Leur attitude persévérante a donné l’impression à tous ceux qui les observent de loin ou de près, qu’ils ont pressenti quelque chose de louche.
En fait, ils ont pris du temps à vérifier les papiers présentés à eux et même à ouvrir les portières pour une inspection préliminaire à l’œil nu. Après des discussions intenses et vives gesticulations de leur conducteur respectif, les courageux agents n’ont lâché prise. Ils se seraient fiés à leur instinct. Au terme d’un échange qui a duré une vingtaine de minutes harassantes, un élément a pris place à côté du conducteur de chacun des véhicules sifflés. Ils auraient pris le chemin menant à la grande cour qui abrite le Groupement mobile de sécurité (GMS) situé au quartier N’Tomikorobougou du district de Bamako.
C’est le lieu de reconnaitre l’énergie physique dépensée par ces policiers patrouillant à longueur de journée à Bamako intra-muros. En effet, ils bravent des risques et non les moindres quand on imagine les stratégies mises en place, ces dernières années, par les malfaiteurs et leurs suppôts qui ne tarissent de ruses novatrices.
Selon une source crédible, c’est au cours de ces genres d’opérations diurnes que les flics réussissent à interpeller certains engins transportant des objets suspects voire interdits. Tels que les outils servant au cambriolage, les armes (blanches ou à feu), les psychotropes et des biens publics et privés volés pour ne citer que ceux-ci à titre illustratif.
Ainsi, chacune de leurs prouesses met, ipso facto, les populations à l’abri des crimes et délits souvent bien détaillés par une partie de la presse locale faisant preuve de professionnalisme. En revanche, ces événements sont parfois mal relayés sur les réseaux sociaux (inondant le monde) accros aux commentaires sensationnels dans le seul but de recueillir un grand nombre de likes qu’à faire un récit factuel.
Oumar Bah