La cérémonie de mise en place du nouveau bureau du comité de gestion de l’Association de santé communautaire de Boulkassoumbougou (ASACO-BOUL 1) s’est déroulée, le samedi 21 septembre 2024, dans l’enceinte de ladite structure. Pour rappel, le mandat du bureau sortant a pris fin, depuis avril 2023. Lire quelques faits saillants ayant marqué le renouvellement de ce bureau.
Tout d’abord, faut-il rappeler que cette crise à propos de l’instance dirigeante de l’Association de santé communautaire de Boulkassoumbougou (ASACO-BOUL 1) perdure, depuis 2018. Raison évoquée : sa présidente, Mme Maïga Oumou Ba, s’accroche et s’éternise à ce poste en violation, semble-t-il, des textes. Pourquoi ? Parce qu’elle serait proche de la famille du président feu IBK. Vrai ou faux ? Contactée par nos soins, le samedi 21 septembre 2024, elle n’a voulu se prononcer sur cette question.
Toujours à titre de rappel, c’est ce samedi 21 septembre que devrait se tenir le renouvellement du bureau de gestion de ladite ASACO. Mais, les travaux ont pris fin plutôt que prévu, malgré que M. Togo, le maire de la Commune I du district de Bamako, premier à prendre la parole, ait appelé, dans ses mots introductifs, à l’apaisement et à la concession. En effet, la tension était palpable entre le bureau sortant et celui entrant.
Raison pour laquelle, il a été rapidement demandé de procéder à la mise en place d’un bureau consensuel. « Qui parle de santé communautaire, parle de l’implication de l’ensemble de la communauté. C’est pourquoi, on met l’accent sur le consensus. Par contre, s’il n’y a pas eu de consensus, on procède au vote », a déclaré le représentant de la Fédération nationale des associations de santé communautaire du Mali (FENASCOM).
Face à l’impasse qui se profile à l’horizon, ce samedi 21 septembre 2024, les deux candidats et leurs staffs se sont retirés pendant une trentaine de minutes. C’est pour se concerter et mettre en place un bureau répondant à leurs aspirations partagées, comme le prévoit une des dispositions des textes, en la matière. Malheureusement, ils ne se sont pas entendus à propos de la clé de répartition des postes essentiels à occuper. Les sages conseils des personnalités présentes, pour la circonstance, n’ont aussi permis de fléchir les positions statiques gardées par les protagonistes qui comptaient sur leurs soutiens respectifs cachés ou manifestes.
Alors, il a été décidé d’arrêter les travaux et de reporter la mise en place du bureau au 04 octobre 2024. En attendant, on a recommandé de procéder à l’impression en quantité et en qualité de nouvelles cartes d’adhérent. Surtout, que celle proposée aux électeurs datée de 2023 avait été tripatouillée. Son chiffre 3 de 2023 fut remplacé au stylo-bille par 4 la faisant passer pour une carte de 2024. Ce que rejeta, à bon droit, le camp rival mené par Oumar Sissoko.
Les discussions s’échauffaient également concernant le non-respect d’un règlement. En fait, chaque citoyen est libre d’aller se faire soigner là où il le veut. Cependant pour être éligible ou électeur dans une Association de santé communautaire (ASACO), la loi exige qu’il faut nécessairement habiter dans une zone géographique limitée appelée ‘’aire de santé’’ dans le jargon des professionnels. À ce sujet aussi, Mme Maïga Oumou Ba ne résiderait à Bôbôbougouni, ni à Couloubléni encore moins à Sokoura qui font partie de l’aire de santé de l’Association de santé communautaire de Boulkassoumbougou (ASACO-BOUL 1). Elle serait une habitante permanente de Konatébougou.
Finalement, la mise en place du bureau programmée pour le 04 octobre 2024 fut ajournée au 12 octobre 2024. Ainsi, l’autre candidat Oumar Sissoko a suggéré la mise en place d’un comité transitoire qui va organiser l’élection du bureau proprement dit. « Le jeudi 10 octobre à 10 heures, il y a eu rupture de carte alors que les gens voulaient en acheter. Le lundi, ils les ont amenées et à 13 heures elles étaient finies », a laissé entendre celui qui souhaite reformer l’Asaco-Boul 1.
« J’ai aussitôt appelé le secrétaire général pour lui expliquer la situation. Il a dit qu’ils n’ont plus ce temps. J’ai dit que ça ne se fait pas et qu’il faut forcement servir les gens », a-t-il ajouté. « Au moment du vote, les partisans de la candidate sortante arrachaient les cartes des électeurs par-ci par-là. J’ai dit que si c’est comme ça je ne suis pas d’accord ! Soungalo de la FELASCOM et les gens de la mairie ont dit que si je ne suis pas d’accord avec la façon de faire, d’aller me plaindre à la justice. J’ai dit d’accord ! », a conclu Oumar Sissoko.
Ce jour, en procédant au décompte 540 personnes étaient inscrites. La présidente sortante Mme Maïga Oumou Ba en a eu 223 voix et Sissoko a obtenu 168 sur un total de 391 votants. La dame censée très proche de la famille du président feu IBK aurait été réélue dans des conditions ne respectant certaines règles de l’art. Comme il fallait s’y attendre, le camp adverse conteste les résultats de ce vote piloté par la Fédération locale des associations de santé communautaire du Mali (FELASCOM) et la mairie de la Commune I du district de Bamako. Sissoko a porté plainte contre elles en les soupçonnant ‘’d’ingérence avérée’’. La première audience prévue, le lundi 11 novembre 2024, au Tribunal de grande instance de ladite commune a été reportée au 09 décembre 2024.
À suivre…
Nouhoum Konaré