Cette note nous a été envoyée par l’association des jeunes pour le développement de la commune de Mondoro. Elle exprime la position de la jeunesse de Mondoro face aux allégations, qu’elle juge peu crédibles, du prof Aliou Nouhoum Diallo sur la situation au centre du pays. La note va plus loin…
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A l’occasion du Forum International des Anciens de L’AEEM, tenu le 25 Octobre 2019 au CICB, le Pr Ali Nouhoum Diallo qui était l’un des invités, a pris la parole devant plusieurs notabilités politiques en ces termes: « Les conflits intercommunautaires au centre du Mali, relèvent de la bêtise humaine. »
À juste titre, en ces temps de transition et de poursuite judiciaire pour une sortie de crise, il est impératif de mettre en évidence la déclaration du Pr comme telle: ‘’Face à la crise du centre, tout le monde est coupable, donc personne ne doit être poursuivi.’’
Culpabiliser l’ensemble de la population, afin de noyer ou de couvrir les responsabilités, voilà donc un subterfuge bien médité.
Sans usage d’aucune langue de bois, la problématique qui en résulte est la suivante : l’ancien président de l’Assemblée Nationale Malienne, ne cherche-t-il pas à tirer son épingle du jeu, sur les conflits qui opposent les innombrables communautés, au centre du Mali?
En tout cas, les maliens sont conscients que la responsabilité de cet homme ne fait aucun doute, sur les massacres perpétrés des citoyens, depuis 2015 à nos jours.
Ses déclarations sur RFI, où il se réclamait être le chef de tous les mouvements terroristes armés; sa sortie médiatique, en plein fouet sur le dos du gouvernement, qui lui mandatait d’exprimer sa responsabilité, de faire lever des légions étrangères contre les FAMAS ; son discours injonctif, portant incitation à la violence, au terrorisme et à la promotion des enfants soldats: « …si j’avais 15 ou 16 ans, j’allais prendre des armes. » ; Ne font t-ils pas de lui, le principal acteur politique commanditaire des conflits multidimensionnels au centre du Mali?
Bien entendu, par ailleurs, les fils du pays ont compris que les perspectives pour une sortie de crise au Mali, ne sauront-être au rendez-vous, sans une réconciliation nationale.
Pour ce faire, aujourd’hui, les maliens ont besoin d’une justice qui porte à la cohésion sociale et non pas d’une justice que l’exécutif utilise à des fins politiques, c’est-à-dire une justice à sens unique, celle du bourreau sur la victime. Notons que la justice du » deux poids, deux mesures » appelle plutôt à un soulèvement social, qu’à une réconciliation nationale.
Ainsi, au risque de tomber dans une fausse vision caricaturale, l’histoire n’exige que les préalables à cette réconciliation tels que la JUSTICE et la VÉRITÉ soient situées et rétablies de part et d’autre.
Au regard des responsabilités officiellement déclarées sur les troubles politico-sécuritaire au centre du Mali, l’opinion publique se trouve confronter à une seule question: Quel serait le secret d’État que détient le Pr Ali Nouhoum Diallo au point que la justice redoute à ses trousses?
Bamako, le 26 Octobre 2018
Signé : Association des Jeunes pour le Développement de la Commune Rurale de Mondoro