SEMAINE NATIONALE DE LUTTE CONTRE LA CORRUPTION : Journée d’échange sur la digitalisation des services publics.

La salle de conférence de l’hôtel MAEVA sise ACI 2000 a abrité le jeudi 7 décembre 2023 l’atelier de formation des agents de l’AMRTP sur la digitalisation des services publics. Il s’inscrit dans le cadre de la semaine nationale de lutte contre la corruption.

La cérémonie d’ouverture placée sous la présidence de Dr Moumouni Guindo a regroupé plusieurs autres personnalités notamment les Représentants des Institutions de la République ; les Représentants des Autorités administratives indépendantes ;  le Président de l’Autorité malienne de Régulation des Télécommunications, des Technologies de l’Information, de la Communication et des Postes (AMRTP) ; le Directeur général de l’Agence de Gestion du Fonds d’Accès Universel (AGEFAU), le Directeur national de l’économie numérique ; le Directeur de la Cellule d’appui à l’infirmation des services fiscaux et financiers ; le Directeur du Projet LUCEG et les Membres et personnel de l’OCLEI.

Dans son discours, Dr Moumouni Guindo, président de l’Office Central de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite dira que cet atelier est une activité phare parmi les nombreuses autres initiatives prévues durant la semaine nationale de lutte contre la corruption, édition 2023. D’après lui, l’objectif recherché par sa structure est de faire en sorte que la digitalisation de l’administration puisse être une réalité avec un impact économique fort, adossé à des hommes et infrastructures bien performants.

« Aux termes de l’ordonnance portant création de l’OCLEI, cette autorité administrative indépendante a pour mission de mettre en œuvre l’ensemble des mesures de prévention, de contrôle et de lutte envisagées aux niveaux national, sous-régional, régional et international contre l’enrichissement illicite. A ce titre, le même texte charge l’OCLEI de recommander toutes réformes législatives, réglementaires ou administratives tendant à promouvoir la bonne gouvernance.

L’amélioration de la gouvernance et les réformes y afférentes incluent un large spectre d’actions et d’initiatives. Parmi celles-ci figure en bonne place l’intégration accrue des technologies de l’information et de la communication. L’automatisation des processus, la digitalisation, l’e-gouvernance sont des innovations de notre ère, avec tous leurs avantages sur la transparence et l’amélioration de la qualité des services rendus aux citoyens, à l’Etat et à ses démembrements » dixit le président GUINDO

Le président de l’OCLEI n’a pas manqué de démontrer l’efficacité des réformes relative à l’e-gouvernance qui nécessitent un réseautage de tous ordres.  L’OCLEI y a un rôle à jouer, ne serait-ce que comme porteur d’idées. A ses dires, le texte de loi susmentionné charge l’OCLEI de susciter et de promouvoir au sein des institutions et des organismes publics et parapublics des mécanismes destinés à prévenir, détecter et faire réprimer l’enrichissement illicite. Il prévoit également que l’OCLEI suscite et promeuve la collaboration et la concertation entre les différents organismes publics impliqués directement ou indirectement à la lutte contre ce fléau.

C’est dans ce cadre et en vertu de ces dispositions légales que l’OCLEI est à pied d’œuvre pour développer un partenariat avec les services de l’Etat en charge du numérique particulièrement l’AMRTP. La présente activité est donc une initiative conjointe et commune à l’OCLEI et à l’AMRTP

 

« Depuis l’adoption de la convention des Nations Unies contre la corruption le 31 octobre 2003, le 9 décembre de chaque année a été déclaré Journée internationale de lutte contre la corruption.

Cette journée est faite pour sensibiliser aux conséquences néfastes de la corruption et faire connaître le rôle de la prévention dans la lutte contre le phénomène.

Cette année, le thème retenu par les Nations unies est : « La Convention des nations unies contre la corruption a 20 ans : Construire un monde uni contre la corruption ». En choisissant ce thème, l’objectif visé est de souligner le lien crucial entre la lutte contre la corruption, la paix, la sécurité et le développement. » dit-il

DR Moumouni Guindo déplore que notre administration semble toujours privilégier le système classique alors que l’ère du numérique bat son plein. L’orateur du jour n’a pas manqué d’énumérer les conséquences néfastes du système classique notamment, des lenteurs, divers dysfonctionnements, la baisse continue de performance, la désaffection des usagers, etc.

Numérisation de l’administration publique est incontournable car c’est le meilleur moyen de garantir une meilleure prise en charge des usagers, de lutter au mieux contre les pratiques corruptives, d’apporter et consolider cette confiance tant voulue entre l’administration et ses usagers.

 

Dr Guindo a rappelé qu’à l’occasion de la première édition du Salon international pour le développement accéléré du numérique (SIDAN), organisée à Bamako dans la semaine du 4 octobre 2023, le Premier ministre, chef du Gouvernement, Dr Choguel Kokalla MAIGA a rappelé toutes les opportunités de la digitalisation de notre administration qu’il a ainsi mis un accent particulier sur la modernisation des administrations et des services, à travers une fiabilité des informations, un archivage numérique de qualité, la simplification des formalités administratives, la célérité et la transparence des opérations, la réduction de la fraude, l’augmentation des recettes budgétaires et bien d’autres.

« Je ne cesse de le dire la corruption a des impacts négatifs sur tous les aspects de la société. Elle compromet le développement social et économique et sape les institutions démocratiques et l’Etat de droit.  Elle est l’un des obstacles majeurs au développement de notre pays.

La Banque africaine de Développement (BAD) rapporte que la corruption cause, à elle seule, une perte annuelle estimée à 148 milliards de dollars, soit 25% du PIB de l’Afrique.

L’ONUDC ajoute que chaque année, 1 000 milliards de dollars sont versés comme pots de vin ; tandis que quelque 2 600 milliards de dollars, soit plus de 5 % du PIB mondial, sont détournés.

La digitalisation peut contribuer à réduire l’impact désastreux de ces pertes énormes » a-t-il conclu.

Les travaux de la journée se sont poursuivis par les panélistes lesquels édifieront les participants sur les avantages de la digitalisation et les inconvénients du système classique. Les contributions des participants n’ont pas fait défaut lors de cet atelier.

Nouhoum Konaré

 

 

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