Célébration de la Journée mondiale du diabète : Accès aux soins du diabète, encore les mêmes litanies.

Le Mali, tout comme les autres pays du monde, célèbre chaque 14 novembre comme journée commémorative du diabète. Organisée par la Fédération Internationale du Diabète et soutenue l’Organisation Mondiale de la Santé, la journée Mondiale du Diabète reste aux yeux des acteurs engagés et aux familles des diabétiques, la plus vaste et importante campagne de mobilisation mondiale de sensibilisation sur le diabète. Ils étaient nombreux encore cette année à prendre par à la traditionnelle conférence de presse en prélude à la campagne de mobilisation et de sensibilisation sur le diabète. Dr Abdoulaye Koné, représentant le ministre de la santé et du développement social, était le principal orateur épaulé par Dr Alou BAGAYOGO, de la direction générale de la Santé et de l’hygiène publique,
Dr Ibrahim Nientao, de la Santé Diabète, Dr Bah Traoré, de la SOMED et M. Karfa Maïga, de la FeNaDim. Le thème triennale 2021-2023 《 Accès aux soins du diabète 》fait toujours la Une des journaux nationaux et internationaux.

À l’ouverture des travaux de la conférence, Dr Abdoulaye KONE, représentant de madame le ministre en charge de la Santé et du Développement Social a livré le message de courtoisie et d’accompagnement de son ministre, qui avait bien voulu être présente à l’ouverture de cette 33ème édition de la journée mondiale du diabète n’eût été la lourdeur de son agenda. Au cours de son allocution, Dr Abdoulaye KONE reste convaincu de l’engagement des partenaires au côté du gouvernement malien pour prévenir même combattre le diabète tant au Mali qu’ailleurs dans le monde. Selon le représentant du ministre de la santé, des millions de diabétiques n’ont pas encore accès aux médicaments et produits essentiels pour le traitement du diabète malgré les efforts consentis par son département et les partenaires du Mali. Le lieu pour Dr Abdoulaye KONE de saluer les efforts inlassables et continus des partenaires du Mali de la lutte contre le diabète notamment l’ONG Santé Diabète, la FENADIM, L’AMLD, l’ONG Walé, AJDM. Dr Abdoulaye KONE, dans son intervention, a aussi salué le réseau des journalistes pour la qualité des articles produits chaque année en faveur des diabétiques. À la suite du représentant du ministre de la santé, Dr Alou BAGAYOGO de la DGSHP a fait une brève intervention. D’après ses mots, le diabète est une maladie qui se définit par une glycémie trop élevée en permanence. Tout en se basant sur les dernières estimations de la Fédération Internationale du Diabète, Dr BAGAYOGO a estimé que plus de 537 millions de personnes sont aujourd’hui affectées par le diabète dans le monde et plus de 6,7 de millions de personnes en sont décédées en 2021. Dans la même année, aussi a-t-il été enregistré près de 81% des personnes atteintes de diabète vivaient dans des pays à faibles ou moyens revenus contre 79% en 2019. Toute chose qui implique à dire que le diabète n’est plus la maladie que seuls les personnes aisées développent mais les personnes de petits revenus développent eux aussi une glycémie trop élevée en permanence appelée 《 Diabète 》. Parlant de la situation du diabète en Afrique et particulièrement au Mali, il dira qu’en Afrique, la progression alarmante du diabète mais aussi de ses facteurs de risque surpoids, obésité, sédentarité soulève des enjeux sanitaires, sociaux et économiques très importants. Aussi ajoute-t-il, plus de 60% des personnes atteintes de diabète en Afrique ne sont pas diagnostiquées, soit la plus haute proportion au monde. Ce qui complique encore les choses, Dr Alou BAGAYOGO concède que l’Afrique connaîtra la progression de la prévalence de diabète la plus importante dans le monde au cours de la période 2015-2045. Le nombre de personnes atteintes de diabète en Afrique connaîtra une montée en flèche de 134% au cours des 15 prochaines années passant de 33 millions en 2030 à 55 millions en 2045. À cette date, poursuit le conférencier BAGAYOGO, la prévalence de diabète dépassera le 5% de la population du continent. Quant au cas du Mali, Dr Alou BAGAYOGO regrette que le Mali ait déjà compté une prévalence de diabète de 2,1% en 2021 selon les estimations de la FID, et aussi une prévalence de surpoids de 22% et d’obésité de 5,7%.
Y a-t-il combien de formes de diabète ?
À cette question, Dr Ibrahim Nientao de la Santé Diabète nous apporte une réponse claire et compréhensible. Il y a, explique-t-il, trois (3) formes principales de diabète à savoir le diabète de type 1 qui touche 10% des personnes atteintes atteintes de diabète et principalement les enfants et les jeunes adultes. Le pancréas de la personne atteinte de type 1 ne fabrique plus du tout d’insuline et doit être compensé artificiellement par des injections sous-cutanées d’insuline quotidienne ; on aussi le diabète de type 2. Ce type de diabète concerne 90% des personnes atteintes de cette maladie et plus particulièrement les adultes de plus de 45 ans sédentaires et en surpoids. Le type 2 est lié à une mauvaise utilisation de l’insuline par les cellules de l’organisme, a-t-il dit avant d’évoquer le diabète gestationnel. À ses dires, ce type de diabète survient chez la femme enceinte, avec une hyperglycémie de sévérité variable et des risques accrus de complications pendant la grossesse et l’accouchement et de développer ensuite un diabète de type 2.
Qu’en est-il l’accès aux soins du diabète ?
Face à cette interrogation, Dr Bah Traoré de SOMED n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Il dira que des dizaines de milliers de personnes atteintes de diabète de type 1 qui ont besoin d’insuline pour survivre et plus de 30 millions de personnes atteintes de diabète de type 2 qui doivent prendre de l’insuline n’ont pas accès à un approvisionnement fiable et abordable. En Afrique, 86% des personnes atteintes de diabète de type 2 n’ont pas accès à l’insuline dont elles ont besoin, 63% des ménages dans les pays à faibles revenus ne peuvent pas se procurer de l’insuline, contre 2,8% des ménages dans les pays à revenu élevé, 26,9% des ménages dans les pays à faibles et 0,7% des ménages dans les pays à revenu élevé ne peuvent pas se procurer les antidiabétique oraux.
S’agissant des moyens préventifs, Dr Bah TRAORÉ a précisé que le diabète de type 1 ne peut être prévenu mais par contre le type 2 peut l’être. Poursuivant son allocution, il prévient que la prévention du diabète rime avec la réduction de risques évitables parmi lesquels on l’on peut noter une alimentation équilibrée, c’est-à-dire manger moins sucré, moins gras et moins salés, manger plus de fruits et des légumes, éviter de grignoter entre les repas. Une activité physique régulière de 45 minutes d’activité physique 3 à 4 fois par semaine réduit de 40% le risque de développer un diabète de type 2, surveiller son poids pour ne pas développer un surpoids ou une obésité, a-t-il confié à la presse tout ouïe.
YAH ZANFING DOUMBIA

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