Le SNEC est dans la logique de se désolidariser du bras de fer qui oppose les enseignants au gouvernement du Mali. C’est ce que dit une correspondance adressée par le secrétaire général du Syndicat National de l’Education et de la Culture (SYNEC) à ses collègues syndicalistes (leaders de la synergie).
Prémices d’une trahison ou début d’une fissure dans la lutte syndicale ?
Rien n’est moins sûr. D’un côté comme de l’autre, les avis divergent.
Voici un extrait du document qu’il a adressé par le secrétaire du SNEC à ses collègues.
»Chers collègues. Le Snec demande l’élaboration et l’exécution de nouvelles stratégies de négociations.
Toute chose qui a surpris et suscité la colère au sein de non seulement des leaders syndicaux mais aussi et surtout du monde des enseignants déterminés pour l’aboutissement de leur lutte qui, selon eux est plus que noble.
Dans sa correspondance, Guittèye dit être soucieux de l’avenir des enfants qui est en train d’être hypothéqué par des grèves d’enseignants à répétition. Pour le secrétaire général du SNEC, la synergie des syndicats de l’éducation doit changer de stratégie de bras de fer qui leur oppose au gouvernement.
En effet, une réunion extraordinaire a été convoquée par les membres du directoire ce vendredi 21 Février 2020 à la maison de l’enseignant pour éclairer les camarades sur cette situation.
Au cours de cette rencontre, le secrétaire général du SYNEC s’est fait représenter par de ses membres.
Dans la déclaration de ce dernier, il s’est dit, au nom de la base du SYNEC, regretter du contenu de la note de M. Djittèye et a réitéré le soutien de la SYNEC à la synergie des syndicats signataires du 15 octobre 2016.
Avant même sa prise de parole, certains syndicalistes en colère, voulaient l’éjecter de la salle.
M.Guitteye est-il de connivence avec son collègue Yacouba Katilé, secrétaire général de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali avec qui il est en tournée syndicale à l’intérieur du Mali ?
En tout cas la position de Katilé est stratégique par rapport à l’application de l’article 39 du statut du personnel enseignant.
Au cours de sa tournée à Fana, il a affirmé que les enseignants doivent intégrer la classe et n’a pas parlé d’application dudit article.
Notons que la réaction du secrétaire du SYNEC intervient au moment où la lutte syndicale bat son plein pour l’acquisition du fameux article 39. Son application reste toujours en souffrance du côté du gouvernement.
Nouhoum Konaré