Ce mercredi 15 avril 2020, voilà trois semaines jour pour jour, que l’Honorable Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition est entre de mains infâmes.
Cette capture de Soumaïla Cissé par des terroristes, met à nu, l’incapacité du président IBK et de son gouvernement d’assurer l’une des plus banales des libertés basiques du citoyen : la liberté d’aller et de venir en toute sécurité dans son propre pays,
Curieusement, passée la première semaine de sa captivité, silence radio ! Il a fallu au moins une semaine pour que le gouvernement nomme une cellule de crise pour sa libération.
Même si nous ne sommes pas dans les secrets des Dieux, tout laisse croire que le pouvoir ne fait pas de la libération du chef de file de l’opposition, une de ses priorités.
Or, l’homme qui était allé battre campagne n’est pas n’importe quel candidat dans la mesure où, il aurait pu être à la place de celui qui, aujourd’hui préside aux destinées du Mali.
Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, l’Honorable Soumaïla Cissé est un homme d’Etat et, en tant que tel, il devrait être traité avec toute la déférence dont il a droit.
Trois semaines après son rapt, aucune action marquante, perceptible qui conduise à sa libération. Ce kidnapping est en passe de devenir un fait divers et ceci est inadmissible.
Malheureusement cette attitude de désintéressement se retrouve aussi au sein des partis et associations politiques et des associations de la société civile.
Même les associations du mouvement démocratique qui prétendent veiller sur la démocratie au Mali sont inaudibles.
Le COVID-19 a certainement bon dos pour justifier cette léthargie nationale à propos d’un acte, qui peut conduire à la négation de toute liberté et à l’anéantissement de la démocratie dans notre pays.
Aujourd’hui avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), les moyens ne manquent pas pour se faire entendre.
Ne serait-ce qu’avec le maillage du territoire national par les radios de proximité (plus de 300 radios !) et les chaînes de télévisions privées, il n’y a-t-il pas là de moyens efficaces de sensibilisation, tous azimuts sur ce rapt et l’exigence de la libération de Soumaïla Cissé pour les partis politiques et associations ? N’utilisent-ils pas ces différents canaux pour leurs campagnes électorales ?
Et les associations de presses, ne peuvent-elles pas demander à leurs membres de passer à chacune de leurs émissions, ou parutions un slogan pour exiger la relaxe du chef de file de l’opposition ?
Ce faisant, c’est la démocratie qu’ils défendent, car tout le monde sait que ses obscurantistes ravisseurs ont toujours clamé haut et fort, leur répugnance à toute idée de démocratie.
Il faut que tous les républicains et démocrates de ce pays et la classe politique en particulier soient conscients que le rapt et la détention de Soumaïla Cissé par des terroristes ne sont pas des faits divers et qu’ils méritent une solidarité et une mobilisation nationales pour exiger du gouvernement, sa libération.
…sans rancune
Wamseru A. Asama