Kouremalé et Gogui sont les deux villes frontalières du Mali avec la Guinée Conakry et la Mauritanie. Dans ces deux localités, les tensions sont constamment vives avec les populations de l’autre côté de la frontière.
Côté frontière avec la Guinée, le drame a été évité de justesse à Kourmalé entre jeunes maliens et guinéens, le lundi 06 avril 2020. Les deux communautés ont failli en venir aux poings, à la suite d’un incident banal.
A l’origine de l’incident, on évoque une histoire de gestion de terrain de footaball, situé dans cette partie de la frontière, appelée zone tampon.
La presse guinéenne rapporte que dans la nuit du dimanche au lundi, des jeunes venus du côté Kourmalé Mali auraient arraché les poteaux de but du terrain de foot. Cela a irrité des jeunes côté Kourémalé Guinée, qui ont décidé de répliquer.
Selon le journal guinéematin.com, c’est ainsi que dans la matinée du lundi, plusieurs jeunes guinéens se sont mobilisés pour aller se rendre justice. Leur action a été étouffée par l’opposition des autorités administratives et sécuritaires des deux côtés de la frontière.
Pour désamorcer la crise, une réunion d’urgence a concerné les responsables frontaliers des deux pays. Des messages de sensibilisation ont été faits à l’endroit des jeunes
Guinéematin.com précise qu’un transitaire malien s’est engagé à remettre les poteaux arrachés, à l’origine de la crise.
Outre Kouramalé, la localité de Gogui à la frontière de la Mauritanie, connait le même souci. Une cohabitation quasi impossible entre voisins de longue date.
Rappelons que le mercredi 29 janvier 2020, des jeunes maliens ont coupé la voie menant à la Mauritanie. Ils ont placé des grosses pierres sur la route pour bloquer tout passage et rendre la circulation carrément infréquentable aux camions, cars et autres moyens de transport.
Raison du mécontentement des maliens, l’occupation de la zone tampon entre les deux frontières par des commerçants venus de la Mauritanie, pour y installer un marché.
Pas plus tard que la semaine passée, précisément le jeudi 02 avril 2020, dans la même localité de Gogui, des dizaines de jeunes maliens se sont frottés à des dizaines de mauritaniens à coups de pierres. C’est toujours le même problème d’occupation de la zone tampon à la frontière.
Juste après le premier affrontement du 29 janvier, l’ONG ARGO (Association des Ressortissants de Gogui) a tenté d’organiser des missions de bons offices. L’objectif était de mettre en place un mécanisme local de règlement du différend et désamorcer la crise entre Maliens et Mauritaniens.
Dans cette dynamique, l’ARGO, sous la conduite de Mamadou DIAKITE et l’imam Mahamadou DIABY, a rencontré les responsables de la direction nationale des frontières, des cadres du ministère de l’administration territoriale et celui de la réconciliation nationale.
L’ARGO n’a malheureusement pas été écoutée. Les missions ne se sont jamais tenues. La violence a continué de plus belle.
La Rédaction