Mali – Santé : Biosécurité – Biosûreté et Coronavirus, au centre d’une formation des agents de santé de 5 districts sanitaires du Mali

Le Prof Akory Ag IKNANE, Directeur Général de l’INPS, à droite
– Photo baobabpresse –

L’Institut National de Santé Publique (INSP) a abrité, ce lundi 27 Janvier 2019, un atelier de formation  des agents de santé sur la prévention des risques biologiques. L’objectif visé par le présent atelier est de  renforcer  les capacités des laboratoires du Mali  en biosécurité et biosûrété, surtout face à l’annonce de l’épidémie de Coronavirus.

Durant 5 jours, 32 points focaux  bio sûreté et bio sécurité des laboratoires des hôpitaux et districts sanitaires de 5 régions (Kayes, Koulikoro, Sikasso, Segou et Mopti) seront formés sur les techniques de prévention des risques biologiques.

A l’occasion, le Pr  Akory AG Ikhane, Directeur Général  de l’INSP, s’est réjoui de l’organisation de cette importante rencontre, qui sera d’un appui certain  pour les agents des différents laboratoires de notre pays.

Il ajoute que le laboratoire constitue un instrument clé dans le domaine de la surveillance épidémiologique. Cela est encore important avec l’apparition et la lutte  contre le Coranovirus ;  le laboratoire y a un rôle clé à jouer,  car c’est lui  qui doit pouvoir  faire le diagnostic, a précisé Prof Akory.

…le prof Akory a demandé une surveillance expresse de cette région, de même que son aéroport international, en plus de celui de Bamako SENOU. A cela, s’ajoute évidemment toutes les portes d’entrées  terrestres  et fluviales de notre pays.

Aussi, il dira que la surveillance de laboratoire est l’outil primordial dans le domaine de la surveillance épidémiologique, dans un monde pratiquement globalisé.

Photo de groupe après l’atelier de formation
– Photo baobabpresse –

Pour étayer cela, le Prof Akory a pris l’exemple sur la Chine. Ce pays est géographiquement très éloigné de l ‘Afrique et du Mali,  mais il est aussi très proche de nous.

Pourquoi ? Akory répond en disant que  nos compatriotes  sont de grands  voyageurs et nous avons maintenant un aéroport en première région (Kayes)  qui reçoit directement des vols sans passer par Bamako. Conclusion, c’est encore plus facile de faire passer un virus d’un pays au nôtre.

Voilà la raison qui a poussé le prof Akory a demandé une surveillance expresse de cette région, de même que son aéroport international, en plus de celui de Bamako SENOU. A cela, s’ajoute évidemment toutes les portes d’entrées  terrestres  et fluviales de notre pays.

Pour en venir à la biosécurité et la biosûreté, il s’avère que ce sont deux éléments importants, dont la maitrise permettra aux agents de santé de se protéger et de protéger les personnes qu’ils servent. Dans toutes les épidémies, ce sont les agents qui sont les plus exposés ; c’est pourquoi il faut un système de protection costaud.

Quant à Dr Ibrahima Konté, point focal OMS, il se  dit disposé  à accompagner les agents de santé pour un système de Santé efficace au service de la population du Mali. Il en a profité pour féliciter le Directeur Général de l’INSP  pour sa rigueur concernant les règlements sanitaires internationaux.

Selon Fatouma Ina Traoré, cette formation vient à point nommé. Elle va outiller les agents en techniques de protection contre les virus, et réduire le risque d’exposition et de contaminations des agents de santé en temps d’épidémie.

Stronglabs est un projet  financé par  la commission de l’union Européenne dans le cadre de son initiative sur les centres d’excellences pour la prévention des risques chimiques, biologiques, radiologiques, et nucléaires (CBRN COE). Sa mise en œuvre se fait en collaboration  avec l’Organisation Mondiale de la Santé  (OMS) et qui contribue  au renforcement des pays dans la mise en œuvre du RSI, 2005.

Stronglabs est plus orienté vers le renforcement des laboratoires  de santé publique dans la prévention des risques biologiques augmenté par l’environnement et le changement climatique.

Cette initiative sert spécifiquement à minimiser les risques biologiques potentiels liés au changement climatique en améliorant la détection, la réponse et le rétablissement suite aux épidémies et urgences de santé publique.

Les trois volets couverts par le projet sont : le système de référencement  et de transports des échantions, la biosécurité et la biosûrété, l’accès aux laboratoires d’analyse de qualité. C’est dans ce contexte que le Mali a bénéficié  de l’appui de stronglabs pour renforcer la capacité des laboratoires  en biosécurité et biosûrété sur trois ans (2019-2022).

A travers l’INSP, notre pays a participé à la session de formation des formateurs en biosécurité et biosûrété  du projet Stronglabs. Cette initiative est la suite logique et permettra d’assurer la transmission des compétences acquises aux laboratoires de tous les secteurs (la santé humaine, animale et environnementale).

Rappelons que le présent atelier est la suite logique de celui ténu à l’INSP  il y’a quelques mois

                                                                                                                                         Nouhoum KONARE

 

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